Les scouts: une alternative moderne pour la génération de la « PlayStation »

Centenaire de la naissance du scoutisme

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ROME, Lundi 26 février 2007 (ZENIT.org) – Les initiatives organisées à l’occasion du centenaire du scoutisme (1907-2007), modèle d’éducation fondé par Lord Baden Powell (1857-1941), ont été présentées le 21 février dernier au cours d’une conférence de presse au siège de Radio Vatican.

Prenant le premier la parole, Giovanni de’ Cavalieri, président fédéral de l’Union internationale des guides et scouts d’Europe, a donné un aperçu de la philosophie scout, la qualifiant de « cheminement personnel vers une autonomie et une responsabilité toujours plus grandes, dans un sobre style de vie en plein air ».

« L’alternative que les scouts d’Europe proposent à la génération de la Playstation, a-t-il souligné, est de jouer, de rire, de manger, de plaisanter, de prier, de chanter avec ses camarades, se faisant les propres artisans de leur adolescence en vue de devenir, comme disait notre fondateur, ceux qui conduiront seuls leur embarcation ».

Le père Cyril Vasil, jésuite slovaque, assistant fédéral de l’Union internationale des guides et scouts d’Europe est ensuite intervenu. Le père Vasil est arrivé en Italie en 1987, « une fuite plutôt qu’une arrivée », a-t-il souligné avec humour, faisant allusion au Rideau de fer.

Il a affirmé avoir choisi de se consacrer à la pastorale des jeunes au sein du scoutisme à la suite de l’une des premières rencontres organisées à Assise par des groupes scouts. Il a été frappé par ces jeunes, à genoux dans la boue, adorant, en pleine nuit, le Saint Sacrement.

Le père Vasil a ensuite insisté sur le défi de l’unité européenne que le scoutisme tente de relever « par la promotion d’activités concrètes parmi les jeunes en vue d’abattre les barrières et les murs encore présents, comme un héritage de méfiance, dans les cœurs des populations du vieux continent, car il ne suffit pas de renverser les murs ».

Le cardinal Ersilio Tonini, ancien archevêque de Ravenne-Cervia, a affirmé pour sa part que « l’Eglise se doit de former aujourd’hui des hommes différents de ceux du passé » ; c’est pourquoi les enfants jouent un rôle décisif.

« L’enfant est le premier souci de l’Eglise. C’est sur ces créatures qu’il faut miser si l’on veut garantir l’avenir du monde. Et c’est dans cette optique qu’en ma qualité d’évêque, a-t-il ajouté, j’envisage le scoutisme ».

Le cardinal Tonini a souligné que « l’enfant est le plus beau don à offrir à Dieu », il est « l’attente de Dieu » ; c’est pourquoi « l’Eglise porte depuis toujours son attention sur l’enfance ». « La méthode scout ne se fonde pas sur des théories mais encourage les expériences personnelles, obligeant le jeune à découvrir des capacités qu’il n’imaginait pas posséder », a ajouté le cardinal Tonini.

Par ailleurs, dans le scoutisme « l’attention pour la personne prévaut sur celle de la communauté » et « la communauté a raison puisqu’elle parvient à donner à la personne sa juste place ».

S’adressant enfin aux scouts, il a déclaré : « Souvenez-vous que votre mission est de réveiller la conscience de l’individu ».

« L’union internationale des Guides et scouts d’Europe-Fédération du scoutisme européen » (UIGSE-FSE) a été fondée en novembre 1956. Elle compte actuellement 60.000 jeunes, garçons et filles, rassemblés en associations de « guides et scouts d’Europe » dans 19 pays européens et au Canada.

L’association italienne Guides et Scouts d’Europe catholiques, fondée le 14 avril 1976 veut contribuer à la formation religieuse, morale et civique des jeunes par la pratique de la méthode scout, selon l’esprit de son fondateur et selon la tradition du scoutisme catholique institué notamment par le père Jacques Savin, le Comte Mario di Carpegna et le professeur Jean Corbisier.

La méthode adoptée est celle de l’inter-éducation, à savoir « l’éducation de l’autre » en vue de la maturation constante dans les relations avec les autres ou dans les relations entre personnes des deux sexes.

Cependant, pour des raisons éducatives et en fonction de la vocation de chacun, les associations des guides et scouts d’Europe accueillent des jeunes dans des unités distinctes avec des activités séparées pour garçons et filles. Elles évitent toutefois les séparations artificielles et organisent des temps de rencontre.

L’Association est composée de deux « Sections », masculine et féminine, et chaque section est à son tour divisée en trois branches comprenant les tranches d’âge de 8 à 21 ans. Au-delà de 21 ans, les jeunes occupent dans l’association des postes de responsabilité.

Il existe 38 millions de scouts dans le monde. Par une lettre du 24 juin 2003, le Conseil pontifical pour les laïcs a fait part de sa décision de reconnaître l’UIGSE-FSE comme Association internationale privée de fidèles, de droit pontifical, et d’en approuver les statuts ad experimentum pour 5 ans.

Tout en étant ouverte à des associations ou à des groupes appartenant à l’Eglise orthodoxe orientale ou à l’une des Eglises évangéliques, la Fédération du scoutisme européen a comme principe intangible de ne pas rassembler dans les mêmes unités des garçons et des filles de confessions différentes.

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ZENIT Staff

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