ROME, Vendredi 23 février 2007 (ZENIT.org) – La fondatrice des religieuses de l’Assomption, la bienheureuse Marie Eugénie Milleret de Brou, sera canonisée le 3 juin prochain, annonce le Vatican : quatre autres canonisations sont également annoncées.
Le pape a signé, ce 23 février, le décret reconnaissant un miracle dû à son intercession.
La miraculée est une petite fille des Philippines, confiée tout bébé à l’intercession de la bienheureuse Marie Eugénie, par une ancienne élève des sœurs de l’Assomption. Ses parents adoptifs sont allés déposer un moment le bébé sur l’autel de la bienheureuse, dont le tombeau se trouve à la maison des religieuses à Paris, rue de l’Assomption, dans le 16e arrondissement.
Les deux lobes du cerveau de l’enfant ne sont pas reliés, et malgré tout cette fillette d’une dizaine d’années mène une vie normale, non seulement du point de vue moteur mais aussi du point de vue de l’apprentissage, et elle sait sa particularité et qu’elle doit cette vie « normale » à la prière de la future sainte Marie Eugénie.
Elle avait été béatifiée par Paul VI en 1975 : elle était même la première bienheureuse de cette année sainte.
Un consistoire public a été tenu par Benoît XVI vendredi matin, avec la prière de l’heure de sexte, puisque le consistoire est un acte liturgique.
Avec le miracle dû à la bienheureuse Marie Eugénie, le pape a également authentifié quatre miracles dus à quatre prêtres :
Le Père Georges Preca, prêtre de Malte, fondateur de la Société de la Doctrine chrétienne (M.U.S.E.U.M.)
le Père Simon de Lipnica, un prêtre polonais de l’Ordre des Frères mineurs ;
le Père Charles de Saint-André, (Johannes Andreas Houben), prêtre hollandais, de l’Ordre des Passionistes ;
le Père Antoine de Sainte-Anne (Antonio Galvão de França), prêtre brésilien, de l’Ordre des Frères mineurs d’Alcantara, fondateur du monastère « Recolhimento da Luz » des Sœurs conceptionistes et qui vécut au XVIIIe siècle ;
Ce dernier sera canonisé par Benoît XVI le 11 mai prochain, les autres bienheureux seront canonisés avec Marie Eugénie, à Rome le 3 juin.
« L’Eglise, mère des saints, se réjouit lorsqu’elle voit resplendir dans ses enfants l’image du Christ, exemple de perfection divine » a déclaré à cette occasion le cardinal José Saraiva Martins, préfet de la congrégation romaine pour les Causes des saints.
Ces cinq futurs saints ont été, soulignait le cardinal Saraiva, attirés par la « vérité et la charité » du Christ.
« Chacun qu’eux, en son temps, et en son milieu a été un humble et patient bâtisseur du Royaume de Dieu ».
Le maltais Georges Preca, qui a vécu au XXe siècle, est l’auteur d’une véritable révolution dans l’Eglise de Malte : il s’est surtout illustré par sa promotion de l’apostolat des laïcs. Il a été béatifié par Jean-Paul II en 2001. Depuis, un nouveau miracle dû à son intercession a conduit à la décision de le canoniser. Dans ses écrits sur la douceur, le Père Georges Preca exhortait ses amis chrétiens « à suivre l’exemple du Seigneur Crucifié, en pardonnant toute offense ».
Avec lui le pape canonisera aussi le Père Simon Lipnica, polonais, qui vécut au XVe siècle, et fut un très fervent prédicateur. Il est mort de la peste, qu’il contracta au chevet des malades de Cracovie.
Le quatrième saint du 3 juin prochain est le prêtre néerlandais Charles de Saint-André, qui vécut au XIXe siècle, et se distinga par son engagement dans l’œcuménisme, et son ministère de confesseur.
En le béatifiant, en 1988, Jean-Paul II soulignait que sa béatification rappelait aux chrétiens l’appel à l’unité voulue par Jésus lors de la dernière Cène.
Jeudi, en recevant le clergé de Rome, le pape a justement insisté sur l’importance des saints pour la croissance de la foi, en disant :
« Les saints nous accompagnent. Ce sont des figures qui ont vécu avec tant de problèmes, de véritables interprétations vives de l’Ecriture sainte, et naturellement chacun a son saint, dont il peut apprendre ce que signifie vivre en chrétien, surtout les saints de notre temps. Marie reste toujours, naturellement, la Mère de la Parole. Découvrir Marie nous aide à avancer dans la sainteté ».