ROME, Mercredi 21 février 2007 (ZENIT.org) – A l’occasion du carême 2007, l’Eglise orthodoxe invite tous les chrétiens à « suivre ensemble la sainte tradition du jeûne de Carême ».
L’invitation a été lancée par la Métropole orthodoxe roumaine d’Europe occidentale et méridionale, qui a son siège à Paris et qui est un diocèse de l’Eglise orthodoxe roumaine.
Le site Orthodoxie publie le Document invitant les chrétiens à s’unir à travers le jeûne et la prière pendant le carême 2007.
Rappelant que cette année, la date de Pâques est, comme en 2004, commune à tous les chrétiens (le 8 avril) les chrétiens orthodoxes précisent que ce jeûne du carême vécu ensemble est une « contribution à l’unité chrétienne ».
Dans son Discours catéchétique à l’occasion du Carême 2007, le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée explique le sens du jeûne du Carême.
Il rappelle tout d’abord que « c’est en prenant de la peine que l’on acquiert ce qui est bon ».
« Les biens spirituels sont… un don de la Grâce de Dieu, mais à une condition préalable toutefois : celle de Le rechercher en tout premier lieu ainsi que Son Amour », explique-t-il.
Evoquant la parabole du fils prodigue, il affirme que pour nous retrouver dans les bras paternels de Dieu, « il faudra… nous détourner de nos péchés, et principalement de la passion que nous avons de nous-même ; les caroubes dont les porcs se nourrissaient en sont le symbole ».
« C’est en nous livrant à un combat spirituel volontaire et zélé que nous ferons la preuve de la sincérité de notre désir de l’amour de Dieu », insiste-t-il.
« Le jeûne… n’exprime pas le rejet des nourritures bénies, mais la privation volontaire de l’apaisement qu’elles procurent au corps », poursuit-il.
« Le but principal est de détacher notre âme de l’intérêt exclusif pour notre ego. Le jeûne vise par ailleurs à rendre le corps propice et obéissant à l’esprit qui le gouverne, à en faire l’instrument et non le chef de la personne humaine ».
Le patriarche de Constantinople précise par ailleurs que « l’ascèse spirituelle doit être pratiquée dans la joie ; son objectif premier doit être d’introduire notre cœur dans l’amour et la joie de Dieu ».
« Cet amour et cette joie expulsent de l’intérieur de notre être toute amertume et toute rancœur, toute protestation et tout grief, à l’encontre de nos frères humains ; la paix que rien ne trouble et qui est au-dessus de tout, la paix de Dieu entre alors en nous et rayonne autour de nous », affirme le patriarche orthodoxe.