Benoît XVI demande le courage de la vérité dans la vie publique

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Il reçoit une délégation de l’Académie des Sciences morales et politiques de Paris

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ROME, Dimanche 11 février 2007 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI estime qu’à l’époque du subjectivisme il est plus nécessaire que jamais de faire preuve de courage dans la vie publique : le courage de dire et de vivre la vérité.

Le pape a reçu samedi au Vatican une délégation de l’Académie des Sciences morales et politiques de Paris.

Alors qu’il était cardinal, Benoît XVI fut élu membre associé étranger de cette Académie, le 13 janvier 1992 au fauteuil laissé vacant par le décès d’Andreï Sakharov (1921-1989, physicien nucléaire russe, défenseur des droits de l’homme).

Au cours de sa rencontre avec la délégation, le pape a évoqué un discours qu’il a prononcé à l’Académie le 23 janvier 1995 : La théologie de l’alliance dans le Nouveau Testament.

Le cardinal Roger Etchegaray est également membre de l’Académie

L’Académie, a expliqué le pape est « un lieu d’échanges et de débats, proposant à l’ensemble des citoyens et au législateur des réflexions pour aider à « trouver les formes d’organisations politiques les plus favorables au bien public et à l’épanouissement de l’individu ».

« Dans le monde actuel – a-t-il expliqué – il est plus que jamais urgent d’inviter nos contemporains à une attention renouvelée à ces deux éléments ».

« En effet, le développement du subjectivisme, qui fait que chacun a tendance à se prendre comme seule référence et à considérer que ce qu’il pense a le caractère de la vérité, nous incite à former les consciences sur les valeurs fondamentales, qui ne peuvent être bafouées sans mettre en danger l’homme et la société elle-même, et sur les critères objectifs d’une décision, qui supposent un acte de raison », a poursuivi Benoît XVI.

Evoquant l’héritage spirituel d’Andreï Sakharov, le pape a rappelé « qu’il est nécessaire, dans la vie personnelle comme dans la vie publique, d’avoir le courage de dire la vérité et de la suivre, d’être libre par rapport au monde ambiant qui a souvent tendance à imposer ses façons de voir et les comportements à adopter ».

« La véritable liberté consiste à marcher dans la voie de la vérité, selon sa vocation propre, sachant que chacun aura à rendre compte de sa vie à son Créateur et Sauveur », a souligné l’évêque de Rome.

« Il importe – a-t-il ajouté – que nous sachions proposer aux jeunes un tel chemin, leur rappelant que le véritable épanouissement n’est pas à n’importe quel prix et les invitant à ne pas se contenter de suivre toutes les modes qui se présentent ».

« En permettant à chacun de découvrir que sa vie a un sens et qu’il en est responsable, nous ouvrons la voie à une maturation des personnes et à une humanité réconciliée, soucieuse du bien commun », a affirmé le pape.

« Il importe que l’homme ne se laisse pas entraver par des chaînes extérieures, telles que le relativisme, la recherche du pouvoir et du profit à tout prix, la drogue, des relations affectives désordonnées, la confusion au niveau du mariage, la non-reconnaissance de l’être humain dans toutes les étapes de son existence, de sa conception à sa fin naturelle, laissant penser qu’il y a des périodes où l’être humain n’existerait pas vraiment », a-t-il ajouté.

« Nous devons avoir le courage de rappeler à nos contemporains ce qu’est l’homme et ce qu’est l’humanité, a conclu Benoît XVI. J’invite les Autorités civiles et les personnes qui ont une fonction dans la transmission des valeurs à avoir toujours ce courage de la vérité sur l’homme ».

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ZENIT Staff

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