ROME, Jeudi 8 février 2007 (ZENIT.org) – Le gouvernement du Panama renonce à modifier la loi pénale sur l’avortement devant la mobilisation de la ville en faveur de la vie, indique l’agence vaticane Fides.
Après la massive protestation de lundi 5 février devant l’Assemblée Nationale, la Commission législative du gouvernement du Panama a renoncé à modifier la Loi pénale sur l’avortement.
Le débat avait commencé la semaine dernière, quand, dans le cadre des modifications du Code Pénal, le gouvernement avait présenté à l’Assemblée Nationale des Députés un projet qui élargissait la dépénalisation de l’avortement et qui a déchaîné les plus vives polémiques.
Actuellement le Code Pénal établit deux causes d’exceptions pour l’avortement : dans le cas d’une violence ou d’une insémination assistée non consentie, et quand de « graves raisons de santé » mettent en danger la vie de la mère ou de l’enfant à naître. Dans le premier cas, le projet de réforme voulait élargir à deux ou à trois mois de gestation le terme légal pour pouvoir pratiquer l’avortement. Dans le second cas il n’y aurait pas de limites dans le temps.
En outre le projet de réforme changeait le terme « santé » contre « santé physique ou psychique ». Par conséquent, si le Code était approuvé avec la rédaction proposée, on aurait pu prévoir une augmentation de l’utilisation de la cause de faiblesse psychique pour pratiquer des avortements, selon l’expérience d’autres pays qui ont adopté cette définition.
Face à cette perspective, l’Eglise catholique et de nombreuses organisations civiles se sont mobilisées. L’archevêque de Panama, Mgr José Dimas Cedeño Delgado, a envoyé une lettre et a demandé de la lire à toutes les messes dimanche 4 février, par laquelle il convoquait tous les fidèles à se réunir devant l’Assemblée Nationale « pour accompagner les députés et les inviter à défendre le plus grand bien : la vie humaine » (cf. Fides 3/2/2007).
La manifestation a été soutenue aussi par le Mouvement « Alliance Panaméenne pour la Vie » (APV) et par divers organismes et institutions à caractère civique. Après les nombreuses protestations reçues, la Commission Législative a décidé de ne pas donner suite au projet de réforme en ce qui concerne l’avortement.
Le député Wigberto Quinterno, membre de la Commission de Gouvernement, a informé la presse que les normes relatives à l’avortement seront maintenues comme elles sont dans l’actuel code pénal en vigueur, et qu’on n’introduira aucune réforme sur ce sujet. Quintero a affirmé que cette décision avait été adoptée après plusieurs rencontres avec les représentants de l’Eglise catholique et avec différentes entités qui ont présenté des propositions sur le sujet.