Peine de mort : l'injection mortelle remise en question aux Etats-Unis

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Congrès de Paris

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ROME, Jeudi 1er février 2007 (ZENIT.org) – L’injection mortelle semble remise en question aux Etats-Unis, indique la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune, à propos du 3ème congrès mondial contre la peine de mort qui s’est ouvert aujourd’hui à Paris.

Pour le moment, 69 pays la pratiquent encore, et ce congrès mondial s’est donné pour objectif son « abolition universelle » ce qui paraissait illusoire il y a peu. Toutes les démocraties ont cessé leurs exécutions à l’exception du Japon et des Etats-Unis.

En 1981, la France abolissait la peine de mort. « Un pays épris de libertés ne peut, dans ses lois, conserver la peine de mort », déclarait à l’époque Robert Badinter lors de sa plaidoirie contre cette pratique. Pour lui, il s’agissait d’une question de principe.

Aux Etats-Unis, de récents événements ont suspendu des exécutions en Californie et en Floride. Deux médecins ont refusé d’assister les « bourreaux » lors d’exécutions par injection mortelle. Cette méthode, mise au point en 1977, afin « d’humaniser » les exécutions est aujourd’hui pratiquée dans 38 Etats. Leonard Rubenstein, directeur de l’ONG Physicians for Human Rights, se félicite de cette rébellion : « Plusieurs formes d’exécution, comme la pendaison, la chambre à gaz et la chaise électrique ont été éliminées par nombre d’Etats au fil des ans, après avoir été considérées comme des traitements cruels ou inhabituels, interdits par la Constitution. Maintenant c’est au tour de l’injection mortelle ». Il estime que ce mouvement va faire baisser le nombre d’exécutions aux Etats-Unis.

Depuis plusieurs années, des Etats réclament la présence de médecins ou de personnels de santé lors des exécutions pour prévenir les erreurs des bourreaux qui n’ont pas de formation médicale.

Dans certains Etats, la loi protège les médecins d’éventuelles sanctions en protégeant leur anonymat. « De plus en plus d’Etats se rendent compte qu’on ne peut pas médicaliser une exécution sans enfreindre l’éthique médicale », explique Leonard Rubenstein. Il conclut en affirmant que « l’injection létale finira sans doute par être abandonnée par ces juridictions […] mais ce n’est certainement pas aux médecins de suggérer des alternatives ».

Source : Libération (Philippe Grangereau) 01/02/07

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ZENIT Staff

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