ROME, Jeudi 1er février 2007 (ZENIT.org) – Les hommes d’aujourd’hui attendent des croyants « un message de concorde et de sérénité, et la manifestation concrète » de leur « volonté commune de les aider à réaliser leur légitime aspiration à vivre dans la justice et dans la paix » affirme Benoît XVI.
Le pape Benoît XVI a en effet reçu en audience ce matin au Vatican une délégation de la « Fondation pour la recherche et le dialogue interreligieux et interculturel », dont, il le rappelait dans son discours en français, Joseph Ratzinger a été « l’un des membres fondateurs », en 1999, à Genève.
« La recherche et le dialogue interreligieux et interculturels ne sont pas une option, mais une nécessité vitale pour notre temps », insistait le pape.
« Les hommes d’aujourd’hui attendent de nous un message de concorde et de sérénité, et la manifestation concrète de notre volonté commune de les aider à réaliser leur légitime aspiration à vivre dans la justice et dans la paix », ajoutait Benoît XVI.
Il précisait : « Ils sont en droit d’attendre de nous le signe fort d’une compréhension renouvelée et d’une coopération renforcée, selon l’objectif même de la Fondation, qui se propose d’offrir ‘ainsi au monde un signe d’espérance et la promesse de la bénédiction divine qui accompagne toujours l’action caritative’ ».
Le pape a spécialement salué le Prince Hassan bin Talal de Jordanie, oncle du roi. La Fondation rassemble en effet des chrétiens, des juifs et des musulmans.
La Fondation est actuellement présidée par le métropolite Damaskinos d’Andrinople, qui a présenté au pape « le premier fruit » de leur travail: « l’édition conjointe, dans leur langue originale et selon l’ordre chronologique, des trois livres sacrés des trois religions monothéistes ».
Benoît XVI rappelle que « c’était le premier projet que nous avions retenu en créant ensemble cette Fondation, pour ‘apporter une contribution spécifique et positive au dialogue entre les cultures et entre les religions’ ».
La Déclaration conciliaire Nostra aetate, rappelait le pape, et l’enseignement de Jean-Paul II, signifie que « juifs, chrétiens et musulmans » dont « appelés à reconnaître et à développer les liens » qui les unissent.
Aussi le but de cette fondation est, rappelait le pape, de « rechercher ‘le message le plus essentiel et le plus authentique que les trois religions monothéistes, à savoir judaïsme, christianisme et islam, peuvent adresser au monde du XXIe siècle’, afin de donner une nouvelle impulsion au dialogue interreligieux et interculturel, par la recherche commune et par la mise en lumière et la diffusion de ce qui, dans nos patrimoines spirituels respectifs, contribue à renforcer les liens fraternels entre nos communautés de croyants ».
Ainsi, la fondation s’est proposée « d’élaborer un instrument de référence aidant à surmonter les malentendus et les préjugés, et offrant un socle commun aux travaux futurs », a expliqué Benoît XVI, d’où « cette belle édition des trois livres qui sont à la source de croyances religieuses, créatrices de cultures qui marquent profondément les peuples et dont nous sommes aujourd’hui tributaires ».
« Avec tous les hommes de bonne volonté, nous aspirons à la paix. C’est pourquoi je le redis avec insistance: la recherche et le dialogue interreligieux et interculturels ne sont pas une option, mais une nécessité vitale pour notre temps », a conclu le pape.