Le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar a été fondé en juillet 1969 à Kampala, en Ouganda, dans le but de consolider l’Eglise en Afrique, de promouvoir l’évangélisation, le développement humain intégral, l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, la formation, la consultation sur les principaux problèmes que l’Eglise en Afrique et dans le monde se trouve en devoir d’affronter. Environ 200 personnes participent au congrès.
Le pape les encourage à « promouvoir un esprit misisonnaire authentioque parmi les fidèles », de façon à ce que « l’Eglise en Afrique et à Madagascar puisse continuer à jouer pleinement sa part dans le plan de Dieu pour le salut de la race humaine ».
Le télégramme du pape a été adressé par le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, au président du symposium, l’archevêque d’Abuja, au Nigerai, John Onaiyekan.
Le message du pape a été lu par le cardinal Ivan Dias, préfet de la congrégation pour l’Evangélisation des Peuples lors de l’ouverture du congrès.
Benoît XVI prie « afin que, tandis que les Eglises locales renouvellent leur engagement dans l’importante mission d’évangélisation, les évêques soient attentifs à la formation appropriée des candidats à la vie sacerdotale et consacrée, en surveillant la qualité de l’enseignement humain, spirituel et intellectuel reçu ».
L’archevêque de Dodoma, président de la conférence épiscopale locale, Mgr Jude Thaddaeus Ruwa’ichi, a souhaité la bienvenue aux participants.
Les travaux ont été ouverts lors d’une cérémonie solennelle en présence du Premier ministre tanzanien, M. Edward Ngoyayi Lowassa qui a souligné l’importance du rôle de l’Eglise dans la promotion humaine, sociale, et sanitaire des populations africaines, en demandant entre autres que l’Eglise pousuive cet engagement spécialement dans la lutte contre le sida qui frappe en Afrique 7% de la population des 15-49 ans. Le pays compte 1.300.000 personnes souffrant du sida.
« Cette situation exige, soulignait le Premier ministre, une intervention immédiate de toutes les forces de l’Eglise, du gouvernement, du secteur privé et des sociétés civiles. Je reconnais que vous avez déjà fait beaucoup dans ce domaine, mais il reste beaucoup à faire. Je vous remercie de ce que vous avez fait, mais je vous demande encore un effort ultérieur dans ce domaine. Je lance aussi un appel afin que vous puissiez aider les populations à changer de comportement ».
Le Premier ministre a ensuite cédé la parole au cardinal Polycarp Pengo, archevêque de Dar-es-Salaam, au nonce apostolique, Mgr Joseph Chennoth, et au président du symposium, Mgr Onaiyekan.
Ils ont tous souligné l’importance de ce congrès pour relever les défis qui se présentent aux catholiques d’Afrique et de Madagascar.
Les travaux de la première journée se sont poursuivis par deux exposés sur le thème de l’évangélisation en Afrique : le premier sera un regard rétrospectif s’inspirant de l’exhortation apostolique de Jean-Paul II « Eglise en Afrique », tandis que le second prendra en considération le chemin futur. Dans l’après-midi trois présentations ont eu lieu sur les thèmes : « Proclamation, Témoignage et Communications Sociales ». Elles ont été suivies de travaux de groupe puis de la discussion en assemblée.
Le second jour du congrès, mercredi 17 janvier, doit être consacré au sujet de l’inculturation.
L’après-midi le thème abordé sera celui du dialogue, avec trois interventions consacrées à l’Islam, aux religions traditionnelles africaines et aux nouveaux mouvements religieux.
« Justice, paix et réconciliation » seront les sujets du troisième jour, jeudi 18 janvier. L’après-midi sera consacré au thème du développement et de l’autofinancement.
Les travaux du congrès prévoient l’approbation des résolutions et des recommandations finales à propos de l’évangélisation en Afrique.