ROME, Lundi 18 décembre 2006 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège et la République du Monténégro ont décidé d’établir des relations diplomatiques, annonce aujourd’hui la salle de presse du Saint-Siège.
Le Saint-Siège a reconnu officiellement la République du Monténégro le 19 juin 2006.
Les deux parties se disent désireuses de « promouvoir des rapports d’amitié et de collaboration » et c’est pourquoi elles ont décidé d’établir des relations diplomatiques respectivement au niveau de nonciature apostolique et d’ambassade.
Rappelons, pour l’historie la plus récente, que dans les guerres balkaniques (1912-1913), le Monténégro a fait partie avec la Serbie, la Grèce et la Bulgarie, de la Ligue balkanique, qui a réussi à soustraire la péninsule balkanique à la domination turque.
Emporté dans la Première guerre mondiale, le Monténégro a été incorporé en 1918 dans le Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes, qui devint la Yougoslavie en 1929.
A la suite de la victoire des partisans communistes yougoslaves à la fin de la seconde guerre mondiale, la monarchie fut abolie et le Monténégro devint une des six républiques constitutives de la république fédérale de Yougoslavie gouvernée par le maréchal Tito jusqu’à la mort de celui-ci, en 1980.
Au cours du processus de désintégration de la Yougoslavie (1991-1995), le Monténégro est resté uni à la Serbie.
En 2003, il a adhéré à l’Union de Serbie et du Monténégro, qui a succédé à la République fédérale de Yougoslavie, union dissoute par la déclaration de séparation de la part du Parlement du Monténégro le 3 juin dernier, à la suite du référendum du 21 mai.
C’est ainsi qu’après 88 ans, le Monténégro est revenu de façon légale et pacifique faire partie de la communauté internationale comme un Etat indépendant et souverain.
Il existe actuellement dans le pays deux circonscriptions ecclésiastiques catholiques :
– l’archidiocèse de Bar, dépendant directement du Saint-Siège, et qui compte quelque 11.500 catholiques, surtout des Albanais, avec 19 paroisses, 12 prêtres et 34 religieuses ;
– le diocèse de Kotor, suffragant de Split, qui compte 10.000 catholiques, surtout des Croates, 23 paroisses, 15 prêtres, et 31 religieuses.
Les deux évêques appartiennent à la conférence épiscopale internationale des saints Cyrille et Méthode.