Dans une déclaration à Zenit, la religieuse a formé le vœu qu’au cours de la Journée mondiale des missions (qui a eu lieu dimanche 22 octobre) ne soit pas recueillies uniquement des aides en argent mais surtout des prières, qui sont ce dont ont le plus besoin les missionnaires qui travaillent dans les pays musulmans.
« Les chrétiens souffrent ici tous les jours, non pas du fait du manque de nourriture ; ils ont de quoi manger, mais ils sont chassés des usines parce qu’ils sont chrétiens ; c’est une situation terrible impossible à expliquer », a-t-elle affirmé, en insistant sur la nécessité de la « tolérance » et de la « réciprocité ».
Dans une conversation téléphonique depuis Lahore, il y a quelque temps, la religieuse affirmait : « Il y a cinq minutes j’ai conduit hors du pays une famille menacée parce qu’elle était chrétienne ».
Sœur Pilar a également critiqué l’attitude de l’Europe à l’égard de l’islam : « En Europe nous ne sommes pas soutenus, on soutient l’islam ; mais plus ils obtiennent là-bas de considération, plus ils sont durs à notre égard ici ».
Tandis qu’en Europe on continue à construire des mosquées, commente la missionnaire, elle « a vu tomber les croix de toutes les Eglises ; ils veulent que nos temples aient des toits plats, sans croix, afin que l’on ne remarque pas que ce sont des églises ».
« J’aime ce pays, poursuit sœur Pilar, mais quand on parle de foi il n’y a pas de respect ».
La religieuse a exprimé son désir de vivre parmi les musulmans, en les aimant et en les respectant, mais elle demande « la même chose pour nous ».
Sœur Pilar est convaincue que les missionnaires dans ces pays ont avant tout besoin de prières.
« Aujourd’hui être missionnaire dans certaines régions est dangereux », et les prières aident « à aller de l’avant », affirme-t-elle. « Les intolérances, reconnaît-elle, se multiplient en vengeances, grandes ou petites ».