ROME, Lundi 23 octobre 2006 (ZENIT.org) – La visite du président de la République italienne, M. Giorgio Napolitano, au Vatican est annoncée officiellement par la salle de presse du Saint-Siège pour le 20 novembre prochain.
Ce sera la première visite officielle du président italien depuis son élection, le 10 mai dernier.
Le 13 octobre dernier, c’était la première visite officielle du président du conseil, M. Romano Prodi.
Un mois après les élections législatives et sénatoriales remportées de justesse par la coalition des forces de gauche emmenée par Romano Prodi, l’Italie a vu, en mai denier, l’élection du Président de la République par un collège de grands électeurs rassemblant députés, sénateurs et représentants des régions du pays.
Giorgio Napolitano, premier ancien communiste à devenir président de la République, et surnommé autrefois le « Prince rouge », est né à Naples en 1925. Il a rejoint le Parti communiste au lendemain de la Seconde guerre mondiale et il a été élu pour la première fois au Parlement en 1953. Il a toujours été considéré comme un « modéré ».
Ancien président de la Chambre des députés, il a été ministre de l’Intérieur du gouvernement Prodi (1996-1998), puis député européen (1999-2004).
En 2005, son prédécesseur, le président Carlo Azeglio Ciampi, l’a nommé « sénateur à vie » pour les services rendus à l’Etat.
En visite en Hongrie en septembre dernier, le président Napolitano a rendu hommage aux victimes de la répression soviétique de 1956, déposant une couronne de fleurs au monument des martyrs et un bouquet de fleurs au ruban tricolore italien sur la tombe du premier ministre Imre Nagy jeté en prison et pendu lors de la répression. Le président s’est recueilli longuement.
Il a déclaré qu’il voulait « accomplir non seulement un devoir d’Etat mais aussi un devoir politique, moral et personnel ».
Un geste salué par la presse italienne comme s’inscrivant dans un « processus d’autocritique » sur les événements de 1956 : il y a 20 ans déjà M. Napolitano avait donné raison à Antonio Giolitti qui avait critiqué l’intervention soviétique en Hongrie, lors du VIIIe congrès du Parti communiste italien.
A l’époque, le jeune Napolitano avait soutenu Palmiro Togliatti, favorable à l’intervention ordonnée par Moscou.
Le président italien a exprimé ses remords pour ses propos contre Giolitti et il a affirmé avoir gardé le souvenir tourmenté de cette épisode : il avait présenté ses excuses publiquement à Giolitti – plus de 90 ans aujourd’hui – dans les années 80.