ROME, Mercredi 18 octobre 2006 (ZENIT.org) – Le diagnostic prénatal (DPI) « ouvre le champ de la sélection » estiment certains observateurs comme le souligne cet article signalé par la revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune (www.genethique.org).
Le quotidien français « Le Monde » revient sur la décision des centres de diagnostic prénatal de Strasbourg et de Montpellier d’étendre l’utilisation du diagnostic pré-implantatoire (DPI) à la recherche de prédispositions à certains cancers (cf. revue de presse du 27/09/06).
Dominique Maraninchi, président de l’Institut national du cancer, annonce la mise en place d’une expertise sous l’autorité de Dominique Stoppa-Lyonnet (Institut Curie) pour dire si « l’évolution du DPI est bénéfique ou discutable ».
Il rappelle que lors du « Plan cancer », lancé en 2003, l’Institut national du cancer a ouvert la pratique clinique des tests de diagnostic génétique dans des familles dont il est établi que les membres sont exposés à un risque statistique nettement plus élevé que la moyenne, comme dans les cas de cancer du côlon ou du sein. De nouvelles stratégies de suivi des personnes concernées, de dépistage de la lésion, d’intervention préventive médicamenteuse ou chirurgicale ont été aussi définies. Le dépistage anténatal consiste en la recherche de mutations de certains gènes et peut conduire à une interruption médicale de grossesse (IMG).
Ainsi, la pratique du diagnostic anténatal a « de facto ouvert le champ de la sélection des enfants à naître », concède Dominique Maraninchi. « Force est de reconnaître que les accusations théoriques d’eugénisme ne sont donc pas totalement sans fondement ». Mais, « il est de la liberté des futurs parents de préférer ne pas avoir un enfant souffrant d’une maladie d’une particulière gravité », conclu-t-il.
Source : Le Monde (Jean-Yves Nau) 18/10/06