S’adressant pour la première fois aux ambassadeurs des 174 pays accrédités près le Saint-Siège, le bras droit de Benoît XVI a présenté les défis selon lui prioritaires, non seulement pour la diplomatie vaticane mais également pour la diplomatie de tout pays, et pour la communauté internationale.
« Nous avons besoin d’un engagement universel en faveur des plus déshérités de la planète, des plus pauvres, des personnes qui cherchent souvent en vain de quoi vivre et faire vivre leur famille », a-t-il déclaré.
« La dignité, la liberté et le respect inconditionnel de tout être humain dans ses droits fondamentaux, en particulier sa liberté de conscience et de religion, doivent être parmi nos préoccupations primordiales, car nous ne pouvons pas nous désolidariser du sort ni de l’avenir de nos frères et sœurs en humanité, ni être véritablement sereins devant les souffrances qui défigurent l’homme et qui sont chaque jour devant nos yeux », a poursuivi le cardinal Bertone.
L’humanité espère, pour cette raison, a-t-il ajouté, que les diplomates « s’engagent en faveur d’un sursaut renouvelé de solidarité entre tous les peuples, notamment pour repenser la question de la dette des pays les plus pauvres, afin que plus jamais des personnes, notamment des enfants, ne meurent de faim ou de maladies endémiques, que plus jamais des personnes ne soient les victimes innocentes de guerres ou de conflits locaux, que plus jamais des personnes ne soient maltraitées en raison de leurs convictions ou de leurs croyances ».
Le cardinal Bertone estime toutefois que « le problème de la paix » doit constituer la première priorité.
« Je pense tout spécialement à la violence sous toutes ses formes infligée aux femmes, aux enfants nés ou à naître », a-t-il déclaré.
« La défense de la vie, de sa conception à sa fin naturelle, ainsi que la défense de la famille fondée sur le mariage, sont aussi des thèmes essentiels dans la vie sociale », a ajouté le cardinal italien.