ROME, Mardi 19 septembre 2006 (ZENIT.org) – La fraternité entre les peuples, et le respect réciproque : c’est ce que le pape Benoît XVI espère comme fécondité spirituelle de soeur Leonella Sgorbati tuée en Somalie le 17 septembre.
Dans un télégramme adressé par le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone à Mère Gabriella Bono, supérieur des Missionnaires de la Consolata, le pape a exprimé sa profonde douleur pour la mort de la religieuse, « tuée de façon barbare » dimanche dernier à Mogadiscio.
Le pape souligne que sr Leonella « accomplissait avec joie une œuvre appréciée au service des populations de Somalie, spécialement en faveur de la vie naissante et de la formation dans le domaine de la santé ».
Le pape répète sa « ferme déploration de toute forme de violence » et souhaite que « le sang versé d’une disciple de l’Evangile aussi fidèle devienne semence d’espérance pour construire uen authentique fraternité entre les peuples, dans le respect réciproque des convictions religieuses de chacun ».
Les funérailles de la religieuse (cf. bulletin du 18 seprembre), auront lieu au Kenya, jeudi, en l’église de la Consolata de Nairobi.
La célébration sera présidée par l’évêque de Djibouti et administrateur apostolique à Mogadiscio, Mgr Giorgio Bertin.
Sr Leonella était responsable de l’école d’infirmier de l’hôpital « Sos Kindergarten ».
Elle revenait chez elle lorsque deux hommes ont ouvert le feu, l’atteignant de sept balles. Son agonie a duré deux heures, et elle a succombé à l’hémorragie en dépit des soins des infirmiers. Trois fois, elle a dit avant d’expirer : « Je pardonne ».
Selon Giuseppina Sgorbati, sœur de la religieuse, interrogée par Radio Vatican, sr Leonella disait lorsqu’on lui recommdandait d’être prudente : « Si la balle vient à moi, si le Bon Dieu me l’a destinée, je me la prendrai, sinon, non ».
« Elle était contente d’aller en msision en Somalie pour faire étudier ces jeunes sans avenir, a ajouté sa sœur : elle en a tellement aidés en les plaçant dans les différentes hôpitaux et en leur donnant un travail ».
Son « moteur » ? « L’amour qu’elle avait pour les gens. Elle voulait le bien des gens et elle savait que si l’on n’étudie pas, on ne peut pas avancer. Elle aimait tout le monde, et elle voulait que tous progressent, étudient, afin qu’ils puissent comprendre les choses ».
Quant au pardon qu’elle a exprimé en mourant , sa sœur souligne : « C’est un cadeau que ma sœur m’a fait : elle a pardonné parce que, sûrement, elle pensait que son assassin ne savait pas ce qu’il faisait ».