ROME, Lundi 18 septembre 2006 (ZENIT.org) – « Il y a eu des réactions favorables d’une partie du monde arabe », affirme au micro de Radio Vatican, Mario Scialoja, conseiller de la Ligue musulmane mondiale en Italie, à la suite des réactions à la mise au point fait par Benoît XVI lors de l’angélus de dimanche, sur ses propos à Ratisbonne le 12 septembre. Il souligne notamment comme « très opportun », l’appel du pape à l’usage de la raison.
« Hier à l’angélus, le pape a pafaitement clarifié l’équivoque et a parfaitement clarifié qu’il s’agit d’un épisode qui n’engage absolument pas sa pensée : il s’agit simplement d’une citation d’un texte médiéval. A mon avis, c’est une réponse plus que suffisante, et il me semble qu’il a déjà eu des réactions favorables d’une partie du monde arabe. Je pense vraiment que cet incident ridicule peut être considéré comme définitivement clos ».
M. Scialoja précise : « Je ne crois pas à la logique de l’affrontement de civilisations : en réalité, les fondamentalistes ne veulent pas la guerre contre l’Occident. Ils agissent pour renforcer certainement leur position dans les pays arabes. Vous savez que le courant des « Frères musulmans » en particulier, est hors-la loi dans tous les pays arabes, et aussi en Egypte, bien que ce pays leur laisse une certaine liberté d’action… Ce sont des mouvements d’opposition aux gouvernements locaux qui saississent cette occasion pour alimenter le « feu sacré » de la jeunesse, de cette jeunesse frsutrée par le manque de perspective d’avenir et qui, naturellement est sensible à la propagande du fondamentalisme. Il s’agit très souvent de questions locales, à l’intérieur des pays pauvres qui ont des mouvements d’opposition interne très forts, très dangereux, qui s’appuient sur la religiosité populaire ».
A propos de l’invitation du pape à un dialogue franc et sincère, entre les catholiques et les musulmans, le conseiller de la Ligue musulmane mondiale en Italie estime que le pape « a fait ce qu’il fallait ».
« Dautre part, ajoute-t-il, je n’en doutais pas : dans le monde d’aujourd’hui, sécularisé, où Dieu, en occident, est souvent oublié, on a besoin de spiritualité mais aussi de la raison et de la rationalité. L’appel du pape à l’usage de la raison est extrêmement opportun ».
Pour ce qui est de l’incendie d’effigies du pape dont les media ont diffusé largement les images dans le monde entier, M. Scialoja estime qu’il s’agit « d’actes inconsidérés de très petites minorités. C’est une chose que j’ai trouvée absolument indigne ».
Il ajoute : « D’autre part, hier, il y a eu des déclarations de mouvements fondamentalistes comme le Hamas qui ont jeté de l’eau sur le feu, et de nombreux musulmans du Liban et du Moyen Orient ont condamnné les attaques avec des bombes de faible puissance, contre certaines églises chrétiennes : ils ont parlé de leurs ‘frères chrétiens’ ».
Le conseiller de la Ligue arabe concluait : « Je répète : Benoît XVI a donné jusqu’ici d’amples preuves qu’il avance sur le chemin glorieux qui a été commencé par Jean-Paul II ».