L’ancien cardinal de Gênes a pris ses fonctions, remplaçant le cardinal Angelo Sodano qui fut secrétaire d’Etat pendant près de seize ans, au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée en présence du pape dans la résidence pontificale de Castel Gandolfo.
Après avoir lu une lettre retraçant les longues années au cours desquelles le cardinal Sodano fut au service des papes, depuis 1961 au sein de représentations pontificales d’Amérique Latine et à la Secrétairerie d’Etat, il a déclaré : « Ce travail à la curie est en réalité un travail pastoral dans un sens éminent, car il aide réellement à guider le peuple de Dieu sur les prés d’herbe fraîche – comme dit le psaume – où la Parole de Dieu est présente et nous nourrit pour toute notre vie ».
« Ces dernières années seulement, en tant que préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, j’ai compris toujours plus clairement combien de compétence est ici présente, de don de soi, combien d’humilité et de volonté de servir réellement le Seigneur dans son Eglise », a affirmé le pape.
Pour sa part, le cardinal Bertone a déclaré : « J’entreprends une mission particulière et différente de celles qui m’ont jusqu’à présent été confiées. Je suis cependant heureux que sa nature indéniablement pastorale crée une continuité avec les missions que j’ai déjà réalisées ».
« Je suis conscient de la lourde responsabilité que cela comporte, ainsi que de la gravité et de la complexité des questions que je devrai chaque jour affronter. La seule ambition que je possède est celle de réaliser la devise de mon service épiscopal : fidem custodire, concordiam servare, et la conviction que j’aurai l’occasion de contribuer de manière spéciale à réaliser un tel idéal, me réconforte ».
Le pape a souhaité lire lui-même l’émouvante lettre de remerciement qu’il a adressée au cardinal Sodano, avec lequel il a collaboré au cours de ces seize années, en tant que préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, et lui a offert un cadeau : une copie fidèle – « il existe des copies moins précieuses », a-t-il reconnu – de la Vierge d’Altötting, qu’il a ramenée de son voyage en Allemagne, « signe non seulement de mon éternelle reconnaissance mais également de notre communication dans la prière ».
« Que la Vierge soit toujours à vos côtés, qu’Elle vous protège et vous guide. Ceci est l’expression de ma sincère reconnaissance », a conclu Benoît XVI.
