ROME, Jeudi 14 septembre 2006 (ZENIT.org) – L’orgue et ses nombreux tuyaux offre une image de l’Eglise, explique Benoît XVI: une main experte doit ajuster les désaccords pour ramener l’harmonie, la « communion ».
Le pape a développé cette image mercredi matin, avant la bénédiction du nouvel orgue de la Vielle Chapelle de Ratisbonne, centre d’un important renouveau liturgique dès le XIXe siècle.
« Le psaume 150 que nous venons d’entendre et que nous avons suivi intérieurement, parle de trompette et de flûtes, de harpes et de cithares, de cymbales et de timbales : tous ces instruments musicaux sont appelés à apporter leur contribution à la louange du Dieu trinitaire », soulignait le pape.
« Dans un orgue, expliquait-il, les nombreux tuyaux et les nombreux registres doivent former une unité. Si, ici ou là, quelque chose se bloque, si un tuyau est désaccordé, ce n’est peut-être perceptible dans un premier temps qu’à une oreille exercée. Mais si ce sont plusieurs tuyaux qui ne sont plus bien accordés, il joue faux, et la chose commence à devenir insupportable. Les tuyaux de cet orgue aussi sont exposés à des changements de température et à des facteurs qui le fatigue ».
« C’est une image de notre communauté dans l’Eglise, affirmait Benoît XVI. Comme dans l’orgue, une main experte doit toujours à nouveau ramener les disharmonies à la juste consonance, ainsi nous devons dans l’Eglise aussi, dans la variété des dons et des charismes, trouver toujours à nouveau l’accord dans la louange et dans l’amour fraternel, grâce à la communion de la foi. Plus, à travers la liturgie, nous nous laissons transformer dans le Christ, et plus nous serons capables de transformer aussi le monde, en rayonnant la bonté, la miséricorde, et l’amour pour les hommes du Christ ».