Benoît XVI propose un remède à la surcharge et à la solitude des prêtres

Rencontre avec le clergé à Freising (2)

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ROME, Jeudi 14 septembre 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI évoque la surcharge pastorale et la solitude des prêtres en leur rappelant le thème de sa visite pastorale en Bavière : « Celui qui croit n’est jamais seul ». Il indique des remèdes.

Le second point que Benoît XVI a souligné en parlant d’abondance du cœur devant le clergé rassemblé en la cathédrale de Freising, ce jeudi matin, est la difficulté de gérer trop d’activités. Le pape répondait : il faut « accepter nos limites humaines ».

« Nous sommes peu de prêtres, mais nombreux ici, aujourd’hui ! » Des applaudissements répondaient à cette salutation.

Il est difficile, reconnaissait le pape, de gérer « deux ou trois paroisses à la foi », et donc, « comment faire ? »

Et de préciser : « Lorsque le ministère nous consume, il est difficile de faire l’expérience de la joie, il nous est trop demandé… Et je ne peux donner de conseils miraculeux, je peux seulement citer l’Epître aux Philippiens : nous devons avoir la mentalité de Jésus-Christ, l’esprit de Jésus, et laisser la gloire de Dieu descendre dans la misère de l’humanité ».

L’esprit du Christ c’est aussi, disait le pape, « l’amour des hommes » et « la joie d’apporter l’Evangile aux hommes afin que dans les hommes se construise le Royaume de Dieu ».

« Tant de fois, Jésus s’est retiré seul pour prier. Mais qui est envoyé par lui doit aussi s’approcher des gens pour proclamer la présence de Jésus au milieu des hommes pour que se réalise la volonté du Père céleste. Tels sont les deux aspects du sacerdoce : être avec Jésus pour le connaître, de l’intérieur, découvrir de l’intérieur ce trésor, puis aller vers les hommes pour partager ce trésor avec eux ».

« Ces deux aspects de l’esprit de Jésus signifient concrètement un zèle qui grandit lorsque nous rencontrons le Christ, et nous pouvons ensuite aller vers les pauvres et les enfants, pour être des évangélisateurs », ajoutait le pape.

« Or, pour ne pas être vide, reprenait Benoît XVI, ce zèle doit être accompagné de l’acceptation de nos limites : il y a des choses que nous ne pouvons pas faire. Je dois faire ce que je peux faire et laisser à Dieu et aux autres ce que je ne peux pas faire… L’Eglise est l’Eglise de Dieu… le reste, je le laisse dans tes mains, Seigneur, ma force ne me porte pas plus loin… Le Seigneur me donnera des collaborateurs ».

Aussi le pape soulignait-il l’importance de « l’intériorité » : « Nous ne pouvons rien donner aux autres si nous n’avons pas d’intériorité. Nous devons trouver les sources de cette intériorité, comme la messe, célébrée de l’intérieur, et la remise de notre vie entre les mains de Dieu ».

Insistant sur la célébration de l’Eucharistie, le pape ajoutait : « Lorsque nous disons ‘Ceci est mon Corps’, nous sommes en communion avec le Christ, et fortifiés dans la communion avec Jésus, ce n’est pas un devoir extérieur. Et ainsi enrichis, nous nous recevons plus que ce que nous pouvons donner ».

Mais Benoît XVI insistait aussi sur cet « espace que donne l’Eglise » et qu’est « la liturgie des heures ». Nous prions, disait-il, « avec Israël », dans l’Ancien testament, « et avec le Christ » qui est « le sujet de ces prières et le Christ lui-même et ensuite les autres hommes y entrent aussi lorsque nous sommes en train de prier, pour nous, mais aussi en tant que représentant des autres ».

Le pape affirmait que prier la liturgie des heures ce n’est pas seulement « se retirer en privé » mais c’est aussi un acte de « sollicitude pastorale » : nous pouvons ainsi « faire entrer dans l’Eglise orante d’autres personnes ».

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ZENIT Staff

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