ROME, Lundi 11 septembre 2006 (ZENIT.org) – « Là où Dieu est grand, l’être humain ne rapetisse pas », affirme le pape en ce 11 septembre, depuis le sanctuaire marial d’Altötting.
Lors de la prière universelle, une intention a invité l’assemblée à prier pour les victimes des attentats du 11 septembre 2001.
Benoît XVI a célébré une messe en plein air devant plus de 60.000 personnes lundi matin à Altötting, un pèlerinage fréquenté par un million de pèlerins chaque année, et naguère par la famille Ratzinger.
Le pape est arrivé en hélicoptère de Munich, où il a passé les deux premiers des cinq jours de sa visite pastorale en Bavière.
Benoît XVI est ensuite monté dans sa « papamobile » blanche pour rejoindre l’esplanade du sanctuaire marial où l’attendaient une foule portant le foulard bleu de la Vierge noire et agitant des milliers de fanions jaunes et blancs. Le premier geste du pape a été de se recueillir dans la chapelle de la Vierge.
Durant la messe, Benoît XVI a expliqué différents passages des Evangiles où Marie apparaît.
Commentant un passage du Magnificat, où Marie évoque la « grandeur de Dieu », le pape faisait remarquer : « Faire que Dieu soit grand signifie lui donner de la place dans le monde, dans sa propre vie, le laisser entrer dans notre temps, dans notre agir, c’est l’essence la plus profonde de la vraie prière. Là où Dieu est grand, l’être humain ne rapetisse pas : l’être humain aussi grandit, et le monde devient lumineux » .
Commentant ensuite longuement le passage des Noces de Cana, dont il a revu le texte jusqu’au dernier moment, et dont les analyses des mots employés par l’Evangéliste sont extrêmement précises, le pape a notamment fait remarquer que Marie « abandonne tout » entre les mains du Seigneur, à Cana, comme à Nazareth lors de l’Annonciation.
« Et ainsi, elle nous enseigne à prier, précisait le pape : non pas en voulant imposer à Dieu notre volonté et nos souhaits – si importants soient-ils (…) – , mais en les lui présentant, et en le laissant décider ce qu’il veut faire ».
Il faisait observer que Marie enseigne ainsi non seulement la « bonté » mais aussi la vraie « humilité ».