Des dizaines de milliers de personnes au pied de la « Mariensaüle »

Print Friendly, PDF & Email

Benoît XVI confie la Bavière à Marie

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Lundi 11 septembre 2006 (ZENIT.org) – Ce sont quelque 12.000 personnes – c’est-à-dire le maximum ! – qui ont assisté à Munich au premier grand geste liturgique du pape Benoît XVI au pied de la « Colonne de Marie », la « Mariensaüle », samedi après-midi. Les sources locales indiquaient la présence de quelque 60.000 personnes autour de la place.

Libération de l’occupation étrangère
C’est de là que le 28 février 1982, le cardinal archevêque de Munich-Freising, Joseph Ratzinger avait confié la Bavière à la Vierge Marie, par une prière composée par lui, avant de partir pour Rome où Jean-Paul II l’appelait pour en faire son préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi.

La colonne de marbre est ornée de quatre angelots du XVIIe siècle. La statue de la Vierge à l’Enfant, couronnée, « la lune sous ses pieds », comme la femme de l’Apocalypse (Ap. 12) est en bronze doré. Elle a été érigée en 1638 par Maximilien Ier en action de grâce pour la fin de l’occupation suédoise, durant la Guerre de Trente ans.

La place est aussi caractérisée par le nouvel Hôtel de Ville et la tour de 81 mètres dotée du fameux carillon dont les nombreux personnages sont actionnés au rythme des cloches : c’est le plus grand d’Allemagne.

Se confier à Marie pour trouver Dieu
Après avoir été chaleureusement accueilli par les autorités locales, en particulier le ministre-président du land, M. Edmund Stoiber, et par le cardinal archevêque de Munich-Freising, Friedrich Wetter, le pape a de nouveau adressé cette prière à la Vierge Marie en faisant allusion à l’histoire de la ville : « Très Sainte Mère de Dieu, nos ancêtres, dans une période de troubles, ont érigé ici au coeur de la ville de Munich, ta statue pour te confier la cité et pour te confier notre pays. Sur le chemin de la vie quotidienne, ils voulaient te rencontrer toujours de nouveau, se confier à toi pour vivre d’une manière juste leur existence humaine, se confier à toi pour pouvoir trouver Dieu et ainsi trouver l’harmonie les uns avec les autres ».

Le pouvoir dans les mains de la Mère
Le pape rappelait aussi les emblèmes de la royauté de Marie : « Ils t’ont fait don de la couronne et du sceptre, il s’agissait du symbole de ta seigneurie sur le pays parce qu’ils savaient que c’est de toi que vient le pouvoir. Toujours la domination est entre tes mains, une domination juste dans les mains de la Mère ».

La force de nous réconcilier
« Ton Fils, avant de quitter ce monde, a dit à ses disciples : ‘Qui veut être le plus grand parmi vous, se fera le serviteur et qui veut être le serviteur sera le serviteur de tous’. Toi qui as dit : ‘Voici la servante du Seigneur’, toi qui à Cana a intercédé silencieusement et avec discrétion pour les époux, toi qui as dit : ‘Tout ce qu’Il vous dira, faites-le’, enseigne-nous les choses, les grandes et les petites, de la vie quotidienne, enseigne-nous à vivre notre responsabilité dans ce monde et à trouver la force de nous réconcilier, la force du pardon ».

« Rends-nous courageux, comme toi »
Le pape continuait sa supplication en répondant en quelque sorte à la salutation de l’archevêque, mentionnant le sens du nom Benoît : « benedictus », « béni » : « Aide-nous à devenir patients et humbles. Libère nos coeurs, rend-nous courageux comme toi tu l’as été, à l’heure de la Croix, toi qui portes dans tes bras l’enfant qui bénit – l’enfant qui est donné, c’est le Seigneur du monde – tu portes d’une certaine manière celui qui bénit, celui qui est devenu pour le monde ‘Bénédiction’. Alors bénis-nous, bénis cette cité, bénis ce peuple, montre-nous Jésus, donne-nous Jésus, le fruit de son sein, prie pour nous pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen ».

La foule scandait le nom du pape en italien: « Benedetto !» Au cours de la célébration le magnifique chœur qui rassemble plusieurs chorales à l’occasion de la visite du pape, a entonné deux chants populaires en l’honneur de la Vierge Marie, avant et après la prière du pape : l’« Ave Maria zart » (« Ave, douce Marie ») et le « O himmlische Frau Königin » (« Ô céleste Reine »). Les paroles faisaient remuer les lèvres du pape. Les cuivres de l’orchestre ont accompagné solennellement ces louanges de Marie.

Enfin, Benoît XVI a joint sa voix à celle de la foule pour chanter l’hymne national bavarois : « Gott mit Dir, Du Land der Bayern » (« Dieu est avec toi, pays de Bavière »).

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel