ROME, Mardi 29 août 2006 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a nommé comme archevêque de Gênes, Mgr Angelo Bagnasco, jusqu’ici ordinaire militaire pour l’Italie.
La salle de presse du Saint-Siège annonce aujourd’hui cette nomination « en vue de la nomination du cardinal Tarcisio Bertone », jusqu’ici archevêque de Gênes, « comme secrétaire d’Etat ».
Mgr Bagnasco, 63 ans, est né à Pontevico, dans le diocèse de Brescia, et il a été incardiné dans le diocèse de Gênes.
Il a été ordonné prêtre le 29 juin 1966 et a été successivement vicaire paroissial et directeur du bureau de catéchèse diocésain de Gênes avant d’être directeur spirituel au séminaire de Gênes.
C’est en 1998 qu’il a été nommé archevêque de Pesaro et en 2003 que Jean-Paul II l’a nommé Ordinaire militaire pour l’Italie. Il est membre de la commission épiscopale italienne pour la culture et les communications sociales.
Promesse tenue
Dans une lettre aux Gênois en date du 21 juin dernier, le pape leur avait promis de nommer aussi vite que possible le successeur du cardinal Bertone en disant : « En vertu de votre obéissance fidèle et généreuse envers le Saint-Siège, je m’engage à nommer dès que possible le nouveau successeur au siège de Saint Sir ».
Promesse tenue environ deux mois après et le nom du nouvel archevêque est ainsi connu plus de quinze jours avant le départ de l’archevêque actuel, sans vacance du siège.
L’annonce a été faite ce matin devant un millier de Gênois qui participaient à la messe de la fête de Notre-Dame de la Garde (la « Madonna della Guardia »), une solennité chères aux habitants de la Ligurie. Le cardinal Bertone a présidé la messe en ce sanctuaire et a pris congé de ses diocésains qui lui ont fait des présents à cette occasion.
Visite de Benoît XVI ?
Il leur a aussi fait une promesse, disant espérer venir en ce sanctuaire l’an prochain avec Benoît XVI.
« Je peux seulement vous promettre que ces signes si beaux et si affectueux, je les porterai toute ma vie et surtout la petite pierre du sanctuaire de la chapelle, souvenir du Mont Vigogna, de la montagne de la Madone della Guardia, afin que la Vierge nous aide à dénouer ces nœuds difficiles de la vie du monde que nous aurons à affronter. J’espère revenir l’an prochain, avec le Saint-Père Benoît XVI ». Une perspective qui était saluée par de vifs applaudissements.
A cette occasion, le cardinal Bertone a également insisté sur l’importance de la communion des évêques dans le monde, et leur action, dans la continuité avec celle des apôtres, dans la succession apostolique « historique » : « Le mot grec « episcopos » indique quelqu’un qui a une vision de haut, mais c’est quelqu’un qui regarde avec le cœur » : une confidence sur la façon dont il envisage aussi son rôle à la curie.
Nomination du card. Bertone
On se souvient que le cardinal Bertone, 71 ans, a été nommé par Benoît XVI secrétaire d’Etat – en quelque sorte Premier ministre – pour une durée indéterminée, à partir du 15 septembre, pour succéder au cardinal Angelo Sodano, 78 ans, qui était à ce poste depuis seize ans.
Le cardinal Bertone célébrera une messe deux jours après son installation comme secrétaire d’Etat, le dimanche 17 septembre.
Il a été le secrétaire de la congrégation pour la Doctrine de la Foi de 1995 à 2000 au côté du cardinal Joseph Ratzinger alors préfet de ce dicastère.
Il avait remplacé le cardinal Dionigi Tettamanzi à Gênes le 10 décembre 2002, ce dernier étant nommé à Milan, et il a été « créé » cardinal le 21 octobre 2003.
Mouvements à la curie
Rappelons que le pape a procédé à d’autres nominations à la curie, et avec l’arrivée du nouveau secrétaire d’Eta, d’autres modifications pourraient intervenir. Mgr Giovanni Lajolo, jusqu’ici secrétaire du Saint-Siège pour les Relations avec les Etats – en quelque sorte ministre des Affaires étrangères – succédera, également le 15 septembre prochain, au cardinal Edmund Casimir Szoka, au poste de président de la Commission pontificale pour l’Etat de la cité du Vatican et président du gouvernorat.
Après la nomination du cardinal William Levada à la tête de la congrégation pour la Doctrine de la foi, celle du P. Wojcieh Giertych, op, comme théologien de la Maison pontificale, et du cardinal Ivan Dias, comme préfet de la congrégation pour l’Evangélisation des peuples, Benoît XVI a choisi comme son bras droit l’un de ses anciens proches collaborateurs.