L’Ordre de Malte organise la reprise de ses activités au Liban, en particulier dans les zones frontalières avec Israël, annonce le communiqué :
– Une équipe spécialisée dans l’urgence et les programmes de reconstruction visite actuellement les 11 centres médicaux pour évaluer les besoins immédiats et accompagner la Fondation de l’Ordre de Malte pour le Liban qui œuvre sur place,
– Six tonnes de médicaments acheminés depuis la France sont arrivées par bateau à Beyrouth et sont prêtes à être livrées,
– Une structure médicale mobile se dirige vers le Sud du Liban.
« Les dégâts sont considérables. Le travail d’aide aux victimes et de reconstruction est rendu difficile, du fait de la situation politique et de la multiplicité des interlocuteurs. Mais l’Ordre de Malte est présent depuis plusieurs siècles au Liban et nos représentants ont toujours eu des relations privilégiées avec la population, quelle que soit sa religion ou son origine » déclare Ingo Radtke, Secrétaire général de Malteser International (structure internationale d’urgence et de réhabilitation de l’Ordre de Malte).
« Pendant tout le conflit, nous avons continué à secourir les blessés et les personnes déplacées. Mais aujourd’hui, malgré le cessez-le-feu, la situation reste très difficile, du fait du blocus en vigueur. Je pense notamment au docteur El Amal, un des deux médecins présent à Rmeich, pour soigner 8.500 habitants et 20.000 réfugiés ayant fui les zones de combat », explique Paul Saghbini, Directeur de la Fondation de l’Ordre de Malte pour le Liban, toujours selon le communiqué de l’Ordre de Malte.
Dans de nombreux centres de santé de l’Ordre de Malte, la situation a été critique : manque d’eau, de pain et de lait pour les enfants, manque de médicaments de première nécessité.
Le programme d’aide d’urgence au Liban de l’Ordre de Malte a permis de mettre immédiatement
200 000 euros à disposition.
L’Ordre de Malte France et Malte Liban ont expédié 6 tonnes de médicaments de première urgence.
Bilan de la situation des centres de l’Ordre de Malte
Yaroun – Rmeich
Le centre de santé de Yaroun, à la frontière avec Israël, a dû être évacué pendant le conflit. Très fortement endommagé, il devra être en bonne partie rasé. Le Docteur Raed el-Amal, son responsable, ancien interne des hôpitaux de Lyon, a poursuivi ses activités dans le village voisin de Rmeich, malgré la pénurie d’eau, de nourriture et de médicaments.
Une équipe médicale mobile va être formée, afin de venir en aide à la population d’une région où presque tous les villages ont été détruits. Les spécialistes de Malteser International travaillent avec les équipes sur place pour élaborer un programme de reconstruction qui devrait durer 4 mois. Des contacts sont en cours avec l’Archevêque de Tyr, Monseigneur Hage, pour créer une structure supplémentaire près de la ville de Bent Jbail, sa région natale.
Pour Paul Saghbini, la présence de l’Ordre de Malte y est particulièrement importante, aux côtés d’une communauté chrétienne qui quitte peu à peu la région.
Siddikine
Bien que situé au cœur de la zone de conflit, le centre de santé de Siddikine a relativement peu souffert. Le retour des équipes médicales qui avaient fui les combats permet la réouverture progressive du centre. La Fondation de l’Ordre de Malte pour le Liban et la Fondation chiite Imam Sadr, qui travaillent ensemble au centre de Siddikine, ont l’intention d’équiper un minibus avec du matériel médical de première urgence, afin de permettre à un médecin, une infirmière et un chauffeur, de parcourir la région pour venir en aide aux blessés et aux malades.
Marjayoun
Le centre de Marjayoun se trouve dans un quartier mixte chrétien et chiite. Situé à l’intérieur d’une école, il est resté ouvert pendant toute la durée du conflit et n’a pas subi de dégâts importants. Comme à Yaroun et Siddikine, il semble que l’urgence soit surtout dans la mise en place d’une structure mobile pour visiter les villages avoisinants, fortement détruits.
Ain el Remmaneh
Ce centre, situé au sud de Beyrouth, a poursuivi son activité pendant la guerre. « La moitié des réfugiés qui étaient ici souffraient de maladies chroniques » indique soeur Sylvie Toison, qui dirigeait les équipes de soins. « Ils sont repartis chez eux mais le problème ne fait que se déplacer. Nous allons former des équipes médicales mobiles dans le Sud-Liban afin de continuer à traiter ces patients ». La Fondation de l’Ordre de Malte pour le Liban a fourni des médicaments à 4.000 réfugiés, répartis dans trois écoles et un centre commercial. Les personnels du centre ont également procédé à des consultations médicales et des vaccinations pour les enfants, et des douches ont été mises à la disposition des réfugiés.
Barqaa
Le centre a continué de fonctionner pendant tout le conflit, venant en aide à la population locale et aux personnes déplacées de la plaine de la Bekaa voisine. Une visite de l’équipe d’évaluation de l’Ordre de Malte va avoir lieu prochainement, afin d’évaluer les besoins précis.
Roum
Situé au Sud Liban, le centre de Roum a assuré des missions médicales dans le camp de réfugiés établi dans une école toute proche. Le camp ayant fermé, le centre de Roum a repris ses activités normales.
Pour soutenir l’action de l’Ordre de Malte au Liban :
Ordre de Malte France – LIBAN
42, rue des Volontaires
75015 Paris
Malte Liban
BP 234.07
75325 Paris cedex 07
Des informations en provenance des missions de l’Ordre de Malte au Liban sont disponibles sur : www.ordredemalte.org