ROME, Jeudi 24 août 2006 (ZENIT.org) – Deux béatifications sont annoncées pour le dimanche17 septembre, celle de Sára Salkaházi, martyre du nazisme, à Budapest, et celle du P. Moïse Tovini, à Brescia, passionné toute sa vie par le catéchisme (cf. Zenit 22 juin).
Benoît XVI a en effet approuvé le rite de béatification d’une religieuse hongroise assassinée parce qu’elle protégeait des Juifs, pendant la seconde guerre mondiale. La célébration aura lieu sur le parvis de la basilique Saint-Etienne de Budapest, à 11 h. Son procès de béatification a été introduit en 1997.
La servante de Dieu Sára Salkaházi, tuée le 27 décembre 1944, alors qu’elle cachait une centaine de juifs persécutés par l’occupant nazi, sera béatifiée en tant que martyre.
Membre de l’institut des sœurs de l’Assistance, elle était née le 11 mai 1899 à Kassa (Kosice, actuellement en Slovaquie) et elle est morte en décembre 1944 à Budapest (Hongrie).
Le cardinal Peter Erdö, archevêque de Budapest, estime qu’en « l’année du renouveau spirituel de la Nation », Benoît XVI « ne pouvait pas faire de plus beau cadeau à l’Eglise, et même à toute la société hongroise ».
Benoît XVI a également approuvé le rite de béatification d’un prêtre italien pour qui le catéchisme fut une passion, Mons. Moïse Tovini (1877-1930). Il sera béatifié dans la cathédrale de Brescia, à 16 heures.
Inspecteur des catéchismes, il organisa des concours de catéchisme. A partir de 1919, il fut aussi vice-président de la commission diocésaine du Catéchisme. En 1926, il créa à Brescia une école magistrale de catéchisme, dont il devint un directeur et un professeur apprécié jusqu’à sa mort.
Pendant les vacances, il organisait des cours de religion pour les professeurs des écoles et des semaines catéchétiques en différents centres.
De novembre 1904 jusqu’à sa mort, il fut professeur au séminaire de Brescia, enseignant mathématique, philosophie, sociologie, apologétique, et théologie dogmatique.
En 1917, lors de l’épidémie de grippe espagnole, il était au chevet des malades sans souci pour sa propre sécurité.
A la fin de la guerre, il reçut la mission d’aider les clercs revenus de la guerre à achever leurs études de théologie et leur formation sacerdotale.
Son intercession a obtenu la guérison extraordinaire d’un prêtre italien, don Giovanni Flocchini, ancien curé de Comero.
Ce seront les 9e et 10e bienheureux du pontificat, après Elie de Saint-Clément, carmélite, le 18 mars 2006, à Bari ; le P. Augustin Thevarparampil (« Kunjachan »), le 30 avril 2006, à Ramapuram, en Inde ; le P. Luigi Biraghi, à Milan et le P. Luigi Monza, à la même date ; Marie-Thérèse de saint Joseph (Anne-Marie Tauscher van den Bosch), à Roermond, aux Pays Bas, le 13 mai dernier ; Marie de la Passion de Notre Seigneur Jésus Christ (Maria Grazia Tarallo), le 14 mai, à Naples; le 28 mai, Rita Amada de Jesus (Rita Lopes de Almeida), au Portugal ; et le 15 juin, au Brésil, le P. Eustáquio van Lieshout.
Le pape Benoît XVI a à chaque fois chargé un de ses représentants de présider la célébration eucharistique au cours de laquelle est lu le décret de béatification approuvé par lui.