« Malgré ces obstacles, a-t-il observé, le diocèse de Itanangar compte aujourd’hui près de 100.000 catholiques. Et leur nombre est en train d’augmenter, à tel point que les chrétiens sont même devenus un objectif pour les hommes politiques ».
Interrogé sur les défis et les priorités de l’Eglise dans son diocèse, Mgr Kattrukudiyil a affirmé : « La chose la plus importante est d’avoir des catéchistes bien formés, afin qu’ils puissent être envoyés dans les villages les plus reculés pour aider les gens à maintenir vivante leur foi. Autrement, les catholiques pourraient s’unir aux sectes qui deviennent toujours plus puissantes et cherchent à ‘conduire notre troupeau sur le mauvais chemin’ ».
« D’ici 3 ou 4 ans, tous les villages de mon diocèse devraient être entrés en contact avec l’Eglise. Pour atteindre cet objectif, je souhaite former quelques 150 nouveaux catéchistes », a-t-il expliqué.
La formation des futurs prêtres est la deuxième priorité de l’évêque : « Le diocèse a besoin d’un pré-séminaire actif pour former les jeunes du sud – des Etats du Tamil Nadu et du Kerala, au sacerdoce, à Itanagar. Le célibat est un problème important chez nous car la polygamie est très répandue parmi nos populations. Il faudra donc beaucoup de temps avant que les prêtres locaux puissent être ordonnés », a t-il commenté.
Après avoir souligné la nécessité de construire des églises, des chapelles et des « centres de jeûne », Mgr Kattrukudiyil a ajouté que pour les populations locales « le jeune et la prière sont très importants et que les centres de jeûne doivent être de « véritables centres d’adoration ».
Le diocèse d’Itanagar, érigé en 2003, compte 660.000 habitants. Actuellement, 50 prêtres – diocésains et religieux – servent les fidèles dans 17 paroisses.