ROME, Mercredi 17 mai 2006 (ZENIT.org) – « Jésus se présente comme le ‘Dieu humain’, qui bouleverse les attentes de la foule en prenant un chemin d’humilité et de souffrance », a expliqué Benoît XVI dans sa catéchèse du mercredi.

Le pape répond ainsi tacitement aux erreurs sur la personne du Christ répandues par le roman « Da Vinci Code ».

Benoît XVI a en effet tenu l’audience générale du mercredi à 10 h 30 place Saint-Pierre, et il a consacré sa catéchèse à une méditation sur la personne de saint Pierre, pécheur d’hommes.

On se souvient que le pape a choisi de consacrer ses catéchèses du mercredi au thème de la communion dans l’Eglise et le rapport entre le Christ et l’Eglise. La semaine dernière il avait évoqué l’importance et le sens de la succession apostolique.

Après sa catéchèse en italien, le pape a résumé sa catéchèse en français, en anglais, en allemand, en espagnol.

En français, le pape évoquait les différentes étapes de l’appel de Pierre et de l’approfondissement de sa connaissance de Jésus.

Et tout d’abord le premier « oui » de Pierre : « Après Jésus, Pierre est la personne la plus connue du Nouveau Testament; et les évangiles permettent de suivre son itinéraire spirituel. Lors de son appel, il se fie à la parole de Jésus pour jeter les filets. Et devant la pêche miraculeuse, il réagit avec étonnement : ‘Seigneur, éloigne-toi de moi car je suis un homme pécheur’. Jésus l’invite alors à la confiance et l’ouvre à un projet qui dépasse sa perspective : ‘Je ferai de toi un pêcheur d’hommes’. Avec générosité, Pierre dit oui et il devient disciple de Jésus », a expliqué le pape.

Or, Pierre vit un autre moment significatif de son chemin spirituel, ajoutait le pape, « près de Césarée de Philippe, quand il déclare à Jésus : ‘Tu es le Christ’, affirmation qui ne vient pas de lui mais du Père des cieux, et qui porte en germe la confession de foi de l’Église ».

« Mais Pierre n’avait pas encore compris la véritable mission de Jésus et, devant la première annonce de la Passion, il est scandalisé. Pierre voudrait un ‘homme divin’ qui accomplisse les attentes des gens en imposant sa puissance, ajoutait le pape, répondant ainsi à des objections présentes dans le monde d’aujourd’hui face à la figure de Jésus Dieu fait homme », soulignait Benoît XVI.

A propos de l’identité du Christ, le pape expliquait le désarroi de Pierre – et de toute personne devant le Christ - en disant : « Jésus se présente comme le ‘Dieu humain’, qui bouleverse les attentes de la foule en prenant un chemin d’humilité et de souffrance. Impulsif, Pierre n’hésite pas à faire des reproches à Jésus, mais la réponse anéantit toutes ses fausses attentes, l’invitant à la conversion. Pierre apprend ainsi ce que veut dire suivre Jésus ».

Le pape faisait le parallèle avec le chemin de foi du patriarche Abraham en ces termes : « Comme Abraham, il reçoit un deuxième appel : ‘Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’Évangile la sauvera’. Même si c’est avec peine, Pierre accueille cette invitation exigeante, poursuivant son chemin sur les pas du Maître ».

Enfin, le pape faisait cette invitation aux pèlerins de langue française : « J’accueille avec plaisir les pèlerins de langue française, présents à cette audience, en particulier le groupe des Associations Raoul Follereau et les jeunes. Que votre pèlerinage vous fortifie dans la foi et, qu’à l’exemple de l’Apôtre Pierre, vous ouvriez généreusement vos cœurs à l’appel du Christ ! »