ROME, Vendredi 31 mars 2006 (ZENIT.org) – Abdul Rahman, le chrétien afghan qui vient d’échapper à la peine de mort grâce à l’émotion suscitée par son sort dans le monde entier, est arrivé mercredi 29 mars à Rome et il a reçu, jeudi 30 mars, le statut de réfugié politique. Il remercie le pape de son intervention et le gouvernement italien.
Le ministère italien de l’Intérieur indique en effet qu’« Abdul Rahman a présenté une demande d’asile en règle à l’Etat italien » et que « la commission territoriale compétente l’a acceptée, lui reconnaissant le statut de réfugié », et ceci avec la mention spéciale : « En raison d’une persécution religieuse ».
« Je ne veux plus jamais retourner en Afghanistan », a déclaré Abdul Rahman, selon l’agence italienne Ansa.
Il ajoutait : « Je remercie le pape pour s’être engagé en ma faveur et je remercie le gouvernement italien ».
Le cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’Etat, avait en effet adressé, le 22 mars, de la part de Benoît XVI, une lettre au président de l’Afghanistan, Hamid Karzai, lui demandant de sauver la vie d’Abdul Rahman, condamné à mort pour s’être converti au christianisme, annonçait, samedi dernier, 25 mars, un communiqué du directeur de la salle de presse du Saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls (cf. Zenit, 26 mars).
La lettre précisait que l’appel du pape s’inspire « d’une profonde compassion humaine » et de la « ferme conviction de la dignité de la vie humaine, basée sur le respect de la liberté de conscience et de religion de chaque personne ».
Le cardinal Sodano ajoutait, au nom du pape, que la décision de libérer Rahman « conférerait un grand honneur au peuple afghan et susciterait l’approbation de la communauté internationale ».
Le cardinal ajoutait que ce geste contribuerait de façon significative à « notre mission commune de promouvoir la compréhension réciproque et le respect entre les différentes religions et cultures à travers le monde ».
Abdul Rahman, âgé de 41 ans, a été accusé devant un tribunal de première instance de s’être converti au christianisme il y a 15 ans, alors qu’il travaillait à Peshawar, au Pakistan, avec une ONG au service des réfugiés afghans. Il a passé neuf ans en Allemagne avant de revenir en Afghanistan en 2002 : il a été arrêté sur dénonciation de sa famille.