La Garde Suisse à travers 5 siècles : exposition jusqu’au 30 juillet

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« La Garde Suisse Pontificale. 500 ans de vie et d’histoire ».

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ROME, Mercredi 29 mars 2006 (ZENIT.org) – Une exposition sur la Garde Suisse à travers 5 siècles a été inaugurée aujourd’hui dans le bras gauche de la colonnade du Bernin, le « bras de Charlemagne » : elle est visible jusqu’au 30 juillet dans le cadre du jubilé de la Garde (cf. www.gardesuisse.org). Elle s’intitule : « La Garde Suisse Pontificale. 500 ans de vie et d’histoire ».

L’exposition est organisée par le Commandement de la Garde Suisse Pontificale et elle est placée sous le patronage de Mgr Mauro Piacenza, président de la commission pontificale pour les Biens culturels de l’Eglise, et de différentes institutions culturelles suisses.

On y découvre peintures, manuscrits, uniformes, armes, cuirasses, ayant marqué ce demi millénaire d’existence de la Garde suisse pontificale, depuis sa création par Jules II de la Rovere.

Le premier contingent est en effet arrivé à Rome le 22 janvier 1506. Il y a été salué et béni par le pape depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre. C’est le plus ancien corps armé encore en fonction.

L’exposition retrace en particulier ce jour tragique du 6 mai
1527 lorsque, lors du sac de Rome par les lansquenets de Charles Quint, 147 gardes suisses ont trouvé la mort en protégeant la fuite du pape Clément VII qui a ainsi eu le temps de se réfugier au Château Saint-Ange, en utilisant le « passetto », le passage fortifié, long de 750 mètres, qui relie les murs du Vatican au château.

Les troupes impériales commandées par le Connétable de Bourbon, avaient été envoyées punir Clément VII de son alliance avec la France.

Le tableau représentant le « Sacrifice de la Garde Suisse », peint en 1927 par Giuseppe Rivaroli, accumule cependant les erreurs iconographiques, ce qui ne le rend pas inintéressant. Par exemple, il représente les Gardes dans l’uniforme actuel, qui ne fut dessiné qu’en… 1915, sur la base de modèles de la Renaissance, mais qui ne sont pas ceux de la Garde en 1527.

Mais, comme Pie X le disait : « Notre canon doit demeurer à sa place : à la cave, parce que ce n’est pas par des canons que l’on défend le Vatican ».

Mgr Mauro Piacenza, dit pour sa part au micro de radio Vatican : « Les hallebardes sont des éléments représentatifs, mais ce qui est important, c’est la spiritualité qu’il y a derrière : la lutte contre le mal-, la paix ».

La devise de la garde est « Honneur et fidélité », et le commandant Elmar Mäder fait observer : « Nous sommes des témoins de l’histoire. Nous ne sommes pas les acteurs sur la scène de l’histoire, mais à côté du Saint-Père ».

Pour la première fois, l’exposition présente au public des pièces et des documents provenant de plusieurs musées et institutions permettant d’illustrer l’histoire de la Garde.

Elle présente la lettre du pape Jules II a écrit aux Confédérés Suisses en 1505 : il avait chargé Peter von Hertenstein de recruter 200 hommes pour sa garde personnelle et celle des palais pontificaux.

On découvre aussi les drapeaux que le pape offert aux Confédérés en signe de reconnaissance pour l’arrivée de ses soldats.

Mais on peut aussi y découvrir le casque et la cuirasse de Charles-Quint et l’épée de Jules II.

L’exposition propose également des miniatures et des peintures représentant les Suisses au service des papes, comme ces tableaux de la fête au Capitole pour l’intronisation d’Alexandre VII , Pie IX en sedia gestatoria, la « machine » du Bernin pour la fête des 40 heures au Vatican.

La section numismatique de l’exposition propose la médaille commémorative réalisée par Benvenuto Cellini pour la Paix de Cambrai, ou l’Ecce Homo au nom de Clément VII.

La section des portraits s’ouvre par celui de Clément VII par Sebastiano del Piombo (habituellement au « Kunsthistorisches Museum » de Vienne).

Elle comprend le triptyque de l’appartement papal volé durant le sac du palais. Conservé dans le « trésor » de la cathédrale de Cagliari, il revient ainsi à Rome pour la première fois depuis cinq siècles.

Pour la première fois aussi, l’Armurerie et les Archives de la Garde Suisse exposent les portraits de tous le Commandants, des uniformes, armures et armes, tant de parade que de service.

On note la présence des grandes épées flammées de 1584, qui encadraient la sedia gestatoria dans les grandes processions papales jusqu’à Paul VI.

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ZENIT Staff

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