ROME, Lundi 20 mars 2006 (ZENIT.org) – Défendre la vie humaine et les droits de l’homme au niveau international contre des abus ou des intérêts politiques, c’est la tâche des représentants du Saint-Siège, indique Benoît XVI. Le pape rappelle que « la vérité a sa force en elle-même » et que « lorsque la vérité est outragée, la paix est menacée ».
Le pape a reçu samedi matin en audience le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano et les 8 représentants du Saint-Siège dans 14 organisations internationales. L’audience concluait une rencontre de deux jours organisée vendredi 17 et samedi 18 mars, entre ces représentants et les organismes de la curie romaine.
Un communiqué indique que la réunion a été l’occasion d’évoquer la collaboration du Saint-Siège avec des organisations catholiques ou d’inspiration catholique, qui travaillent à l’intérieur des organisations internationales inter-gouvernementales et d’évoquer l’évolution du concept des droits humains. Le Saint-Siège a par exemple des représentants à l’ONU, à New York et à Genève, et aux Organisations mondiales du Tourisme et du Commerce, mais aussi dans d’autres organismes régionaux.
Le Saint-Siège et ses représentants, a également souligné le pape, jouent, au sein des organisations internationales un rôle « fondamental » pour la promotion de la paix et de la justice.
Pour le pape, la présence du Saint-Siège joue le rôle de « voix de la conscience de ceux qui composent la communauté internationale », au-dessus des oppositions diplomatiques ou des disputes territoriales, parce qu’elle a pour seul intérêt la défense de la paix et de la vie des hommes contre l’arrogance et les abus.
Grâce au travail de ses observateurs ou de ses représentants permanents, le Saint-Siège contribue, soulignait le pape, au respect des droits humains et du bien commun, et ainsi « à la liberté authentique et à la justice ».
« Nous sommes en présence, disait le pape, d’un engagement spécifique et irremplaçable, qui peut devenir encore plus efficace si s’unissent les forces de ceux qui collaborent avec un dévouement fidèle à la mission de l’Eglise dans le monde ».
Benoît XVI invitait ses collaborateurs à « utiliser la force apparemment désarmée, mais en définitive dominante, de la vérité », pour défendre l’homme même lorsque « la politique des Etats ou la majorité de l’opinion publique se dirigent dans une direction contraire ».
« En effet, la vérité a sa force en elle-même et non dans le nombre des assentiments qu’elle reçoit ».
« Les relations entre les Etats et dans les Etats sont justes, ajoutait le pape, dans la mesure où ils respectent la vérité. Lorsque, au contraire la vérité est outragée, la paix est menacée, le droit compromis, et en toute logique, les injustices se déchaînent. Elles sont des frontières qui divisent les pays de façon beaucoup plus profonde que ne le font celles qui sont tracées sur les cartes géographiques et, souvent, non seulement des frontières externes, mais aussi internes aux Etats ».
Ces injustices, continuait le pape, assument également « de nombreux visages » comme, par exemple, « le visage de l’indifférence ou du désordre, qui arrive à blesser la structure de la cellule d’origine de la société qu’est la famille ».
Elles peuvent aussi prendre le visage, ajoutait Benoît XVI, « de la volonté de puissance ou de l’arrogance, qui peut arriver jusqu’à l’arbitraire, qui fait taire celui qui n’a pas de voix ou n’a pas la force de la faire entendre, comme il advient dans le cas de cette injustice qui, aujourd’hui est peut-être la plus grave, à savoir celle qui supprime la vie humaine à naître ».