ROME, Vendredi 10 mars 2006 (ZENIT.org) – L’adoration est un « acte découlant de la communion reçue », expliquait Benoît XVI
lors de sa rencontre du 2 mars dernier avec le clergé de Rome, pendant laquelle il a répondu à différentes questions des prêtres de son diocèse (cf. Zenit, 2, 7 et 9 mars). Le pape a annoncé le projet de mettre en place dans Rome cinq lieux d’adoration perpétuelle.
Le pape souligne que l’adoration perpétuelle est un « point central de la vie de foi à Rome ».
« La troisième intervention, rappelait le pape, était du recteur de l’église Sainte-Anastasie. Je voudrais dire ici, entre parenthèses, que l’église Sainte-Anastasie m’était déjà chère avant d’y rendre visite, car c’était l’église titulaire de notre cher cardinal Faulhaber. Il nous a toujours dit qu’à Rome, il avait une église, celle de Sainte-Anastasie. Nous nous sommes toujours rencontrés avec cette communauté à l’occasion de la deuxième Messe de Noël, consacrée à la « station » de sainte Anastasie. Les historiens disent que c’est là que le pape devait rendre visite au gouverneur byzantin, qui y avait son siège. L’église nous fait penser également à cette sainte, et également à l’« Anastasis »: à Noël, nous pensons également à la Résurrection. Je ne savais pas, et je suis content d’en avoir été informé, qu’à présent, cette église est le siège de l’« Adoration perpétuelle »; il s’agit donc d’un point central de la vie de foi à Rome ».
« Je place avec confiance cette proposition de créer, dans les cinq secteurs du diocèse de Rome, cinq lieux d’adoration perpétuelle, entre les mains du Cardinal-Vicaire », annonçait le pape.
Le pape expliquait le sens de l’adoration eucharistique en disant : « Je voudrais simplement dire que je rends grâce à Dieu, car après le Concile, après une période où le sens de l’adoration eucharistique manquait quelque peu, la joie de cette adoration a été redécouverte partout dans l’Eglise, comme nous l’avons vu et entendu au cours du Synode sur l’Eucharistie. Certes, à travers la Constitution conciliaire sur la Liturgie, on a surtout redécouvert toute la richesse de l’Eucharistie célébrée, dans laquelle se réalise le testament du Seigneur: Il se donne à nous et nous répondons en nous donnant à Lui. Mais à présent, nous avons découvert que cet aspect central que nous a donné le Seigneur en pouvant célébrer son sacrifice et entrer ainsi en communion sacramentelle, presque corporelle, avec Lui, perd de sa profondeur et également de sa richesse humaine s’il manque l’Adoration, comme acte découlant de la communion reçue : l’adoration consiste à entrer, au plus profond de notre cœur, en communion avec le Seigneur, qui est présent de façon corporelle dans l’Eucharistie. Dans l’Ostensoir, il se donne toujours entre nos mains, et nous invite à nous unir à sa Présence, à son Corps ressuscité ».