« La forte urbanisation provoquée par l’afflux des réfugiés et la guerre civile et la plaie du désœuvrement poussent les jeunes à commettre des crimes » disent les sources de l’Eglise locale de Luanda, capitale de l’Angola où Nascimento Cardoso, Directeur adjoint de la Direction Nationale de Recherches Criminelles (DNIC), a lancé l’alarme à cause du nombre élevé de mineurs impliqués dans les activités criminelles.
D’après les données laissées par les autorités de police, en Angola ces 4 dernières années, 3 189 jeunes entre 14 et 15 ans ont été arrêtés ou signalés par les forces! de l’ordre.
Entre 2001 et 2005 dans la province de Luanda les mineurs impliqués dans les activités criminelles ont été 609, à Huila 261 et à Benguela 188. D’après Nascimento Cardoso, ces trois provinces enregistrent le plus important nombre de cas de mineurs impliqués dans des délits car les enfants et les adolescents vivent des situations difficiles qui les mettent facilement au contact de milieux criminels.
« Ces problèmes sont bien connus de l’Eglise catholique qui oeuvre dans la périphérie la plus dégradée des villes angolaises » disent les sources de l’Eglise locale. « A Luanda par exemple, les salésiens gèrent diverses écoles professionnelles pour récupérer les mineurs dans les rues et leur donner un futur. Les missionnaires ne se font pas de scrupules en agissant dans l’une des zones les plus dangereuses de la capitale, le marché de la « Lixeira » (déchargé, en portugais), considéré comme le plus grand marché à l’ouverture de l’Afrique ».
« Même les Verbites gèrent un centre d’accueil pour les jeunes des rues de la capitale. Les mêmes paroisses sont engagées dans des initiatives en faveur des mineurs à risque » ajoutent les sources.
Un autre problème lié à la criminalité, non seulement jeune, est celui des armes à feu en circulation à cause de la guerre civile achevée en 2002.
« La Commission « Justice et Paix » de la Conférence épiscopale locale a lancé un programme pour convaincre les détenteurs d’armes illégales de les remettre aux autorités » expliquent les sources. « Récemment, « Justice et Paix » a lancé une autre campagne pour sensibiliser les autorités civiles et la population à procéder avec plus de décision à la campagne de désarmement en vue des élections politiques qui devraient se tenir cette année ».