ROME, Mercredi 1er mars 2006 (ZENIT.org) – « La vie du chrétien est une vie de foi, fondée sur la Parole de Dieu et nourrie par elle », rappelle le pape à l’occasion de l’entrée en carême, invitant à cultiver cette méditation quotidienne de la Parole de Dieu pendant les quarante jours de la préparation au triduum pascal.
Le pape a en effet tenu l’audience générale du mercredi place Saint-Pierre en présence de plusieurs milliers de visiteurs.
Le pape recommandait la Parole de Dieu pour sortir vainqueur du combat spirituel contre le mal. Il disait : « Dans les épreuves de la vie et face à chaque tentation, le secret de la victoire réside dans l’écoute de la Parole de vérité et dans le ferme refus du mensonge et du mal ».
Refuser le mensonge qui empoisonne l’humanité
Le pape insistait tout particulièrement sur la vérité en disant : « Tel est le programme véritable et central du temps du Carême: écouter la Parole de vérité, vivre, parler et faire la vérité, refuser le mensonge qui empoisonne l’humanité et qui ouvre la porte à tous les maux ».
« Il est donc urgent d’écouter à nouveau, au cours de ces quarante jours, l’Evangile, la Parole du Seigneur, parole de vérité, afin qu’en chaque chrétien, en chacun de nous, se renforce la conscience de la vérité donnée, qui nous est donnée, afin que nous en vivions et en devenions le témoin », déclarait le pape.
« Le Carême nous invite, répétait le pape, à laisser la Parole de Dieu pénétrer dans notre vie et à connaître ainsi la vérité fondamentale: qui sommes-nous, d’où venons-nous, où devons-nous aller, quel est le chemin à prendre dans la vie ? Et ainsi, le temps du Carême nous offre un parcours ascétique et liturgique qui, alors qu’il nous aide à ouvrir les yeux sur notre faiblesse, nous fait ouvrir notre cœur à l’amour miséricordieux du Christ ».
La vérité de Dieu est dans le même temps amour
Benoît XVI expliquait en ces termes le lien entre l’écoute de la Parole de Dieu et l’amour fraternel : « Celui qui commence à voir Dieu, à regarder le visage du Christ, contemple également son frère avec un autre regard. Il découvre son frère, son bien, son mal, ses nécessités. C’est pourquoi le Carême, comme écoute de la vérité, est un moment favorable pour se convertir à l’amour, car la vérité profonde, la vérité de Dieu, est dans le même temps amour. En nous convertissant à la vérité de Dieu, nous devons nécessairement nous convertir à l’amour. Un amour qui sache adopter l’attitude de compassion et de miséricorde du Seigneur », insistait le pape en citant son Message de carême (cf. Zenit 28 février).
Le pape invitait à vivre ces 39 jours dans la « réflexion » et une prière « intense » pour se laisser « guider par la Parole de Dieu, que la liturgie nous propose en abondance ».
Benoît XVI rappelait le sens profond des éléments traditionnels du carême : « En outre, que le Carême soit un temps de jeûne, de pénitence et de vigilance sur nous-mêmes, convaincus que la lutte contre le péché ne finit jamais, car la tentation est une réalité de chaque jour et la fragilité et l’illusion sont l’expérience de tous. Enfin, que le Carême soit, à travers l’aumône et les actions de bien à l’égard de nos frères, une occasion de partage sincère des dons reçus avec nos frères et d’attention aux besoins des plus pauvres et des laissés-pour-compte ».
Se nourrir « avec abondance de la Parole de Dieu »
Le pape invitait les baptisés à se nourrir « avec abondance de la Parole de Dieu » en disant : « Aujourd’hui, avec la liturgie du Mercredi des Cendres, commence l’itinéraire quadragésimal de quarante jours, qui nous conduira au Triduum pascal, mémoire de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, cœur du mystère de notre salut. Il s’agit d’un temps favorable, où l’Eglise invite les chrétiens à prendre une conscience plus vive de l’œuvre rédemptrice du Christ et à vivre plus profondément leur Baptême. En effet, en cette période liturgique, le Peuple de Dieu, depuis les premiers temps, se nourrit avec abondance de la Parole de Dieu pour se renforcer dans la foi, en re-parcourant toute l’histoire de la création et de la rédemption ».
Après avoir rappelé la symbolique des quarante jours dans l’histoire biblique du salut, le pape ajoutait pour ce carême : « Nous aussi, nous entreprenons aujourd’hui un chemin de réflexion et de prière avec tous le chrétiens du monde, pour nous diriger spirituellement vers le Calvaire, en méditant sur les mystères centraux de la foi. Nous nous préparerons ainsi à faire l’expérience, après le mystère de la Croix, de la joie de la Pâque de résurrection ».
Le pape concluait par cette invocation de la Vierge Marie : « Que Marie, la Mère du Rédempteur, modèle d’écoute et de fidèle adhésion à Dieu, nous accompagne dans cet itinéraire pénitentiel. Que la Très Sainte Vierge nous aide à arriver, purifiés et renouvelés dans notre cœur et notre esprit, à célébrer le grand mystère de la Pâque du Christ ».