Ouverture prochaine de la cause de béatification du P. Santoro

Print Friendly, PDF & Email

ROME, Vendredi 10 février 2006 (ZENIT.org) – La cause de béatification et de canonisation de don Andrea Santoro sera ouverte prochainement, a annoncé le cardinal Camillo Ruini, vicaire du pape pour Rome et président de la conférence des évêques italiens.

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Le cardinal Ruini avait été reçu hier par le pape Benoît XVI et il a certainement annoncé la démarche ce matin, dans son homélie lors de la messe des funérailles du prêtre de son diocèse, avec le consentement du pape.

« Nous respecterons pleinement, dans le processus de béatification et de canonisation que j’ai l’intention d’ouvrir, toutes les lois et les délais de l’Eglise, mais dès maintenant, je suis intérieurement convaincu que dans le sacrifice de don Andrea sont présents tous les éléments constitutifs du martyre chrétien ».

Le cardinal était interrompu par un premier applaudissement, qui allait reprendre à l’annonce du pardon de Mme Santoro.

Dehors, sur la prairie qui prolonge le parvis de la cathédrale du pape, des pâquerettes annonçaient déjà le printemps.

Le premier fruit de la mort du P. Santoro semble avoir été la confirmation, hier, du voyage du pape en Turquie, précisément pour la fête de saint André, patron du patriarcat œcuménique de Constantinople, mais aussi saint patron du P. Santoro qui s’appelle « Andrea ». Le pape se rendra à Ankara et à Istanbul.

Dans une lettre, reçue par le pape après la mort du prêtre, don Santoro lui suggérait de venir à Trébisonde.

Il demandait aussi de l’aide, dans une lettre au président de la région du Latium, Piero Marrazzo, le 25 janvier dernier, pour son projet d’un « Centre de dialogue interculturel et interreligieux » et d’une bibliothèque avec trois sections – judaïsme, christianisme, islam -, espaces pour débats et tables rondes, de façon à « dépasser les distances, les préjugés, les ignorances entre mondes culturels, ethniques et religieux différents ». Et il voyait la nécessité « d’aider l’Islam à entrer davantage en dialogue ». M. Marrazzo a déclaré vouloir tout faire pour que ce projet voie le jour.

Une minute de silence a été observée en mémoire de don Santoro, lundi, à la mairie de Rome, au Capitole. Le maire, M. Walter Veltroni a invité à « construire des ponts », en « suivant l’exemple de Jean-Paul II », qui, disait-il, « après le 11 septembre 2001 avait appelé les musulmans « frères ».

Venant rendre hommage au prêtre, jeudi après-midi, il a déclaré être venu « témoigner de l’amour de la ville pour don Santoro, un curé aimé, ouvert au dialogue, et engagé pour soulager les souffrances ». Il a ajouté qu’une rue lui sera bientôt dédiée, dans les jardins, devant l’église de la paroisse qu’il a desservie de 1994 à 2000.

Un musulman du Maroc, Saiful Rahmadi, 38 ans, venu rendre hommage à don Andrea dans son ancienne paroisse a confié au Corriere della Sera : « J’ai lu les journaux. Il disait : dialogue. C’est vrai, seul le dialogue compte. Nous devons nous comprendre : chrétiens, musulmans, tous. Ça, il l’avait compris. C’était un juste, donc un homme de Dieu ».

En Turquie, des autorités musulmanes ont été présentes à la messe en mémoire de don Santoro : l’hebdomadaire du diocèse de Rome, « Roma Sette » souligne cette circonstance en titrant : « La Turquie aussi en prière pour don Andrea ».

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel