ROME, Lundi 28 Novembre 2005 (ZENIT.org) – L’Eglise est engagée en première ligne pour la paix au Soudan, a affirmé le pape Benoît XVI au cardinal Zubeir Wako, archevêque de Khartoum, reçu ce matin au Vatican, ainsi que d’autres pasteurs du pays.
Le pape demande un engagement ultérieur de la communauté internationale pour soulager les populations martyrisées du Darfour.
L’Eglise se sent le devoir, disait en substance le pape, de contribuer au processus de pardon et de reconstruction nationale au Soudan.
« La fin de la guerre civile et l’approbation d’une nouvelle constitution, soulignait le pape, ont apporté l’espérance de la population soudanaise, longtemps marquée par la souffrance ».
C’est pourquoi, ajoutait le pape, « en dépit des obstacles sur la voie de la réconciliation, comme la mort tragique » du vice-président John Garang, « il existe encore une occasion sans précédents ».
Et, disait-il, dans ce contexte, l’Eglise sent le devoir « de contribuer de façon significative au processus de pardon et de reconstruction nationale ».
Bien qu’il s’agisse d’une minorité, les catholiques « ont beaucoup à offrir à travers le dialogue interreligieux et le soutien des services sociaux dont le besoin est grand ».
C’est pourquoi le pape encourageait les évêques du Soudan afin qu’ils « prennent les initiatives nécessaires pour réaliser la présence du Christ ».
Benoît XVI a mentionné les « horreurs » de la région du Darfour, mettant l’accent sur la « nécessité d’une plus grande résolution internationale de garantir la sécurité et les droits humains fondamentaux pour la population ».
Il disait vouloir ainsi ajouter sa voix à celle de « ceux qui souffrent au Darfour », et a garanti qu’avec le nonce à Khartoum, le Saint-Siège « continuera à faire le possible pour mettre fin au cycle de violence et de misère ».