ROME, Lundi 28 Novembre 2005 (ZENIT.org) – Donner aux enfants et aux jeunes « le goût de la prière » : c’est là le cœur de l’éducation chrétienne, pour le pape Benoît XVI qui a reçu en audience au Vatican samedi dernier un premier groupe d’évêques polonais au terme de leur visite ad limina.
Benoît XVI évoquait d’emblée les « prières des Polonais qui ont accompagné Jean-Paul II tout au long de son pontificat et plus particulièrement lors des jours de son passage vers la gloire du Seigneur ».
Il ajoutait l’expression de sa « gratitude » pour ce même soutien, le demandant « continuellement ».
A propos de l’éducation chrétienne, Benoît XVI rappelait que dans l’exhortation apostolique sur l’Eglise en Europe, « Ecclesia in Europa », Jean-Paul II demandait que le continent accorde « une attention toujours plus grande à l’éducation des jeunes dans la foi ».
Mais le pape recommandait aussi, en vue de cette éducation, « une analyse précise de la situation des jeunes », et il mentionnait leurs « difficultés économiques », le « taux de chômage » élevé et la « garantie de l’existence matérielle », comme autant de poids pour de nombreuses familles polonaises, et dont il faut « tenir compte » dans la pastorale des jeunes.
Mais surtout, Benoît XVI soulignait : « L’éducation à la foi consiste avant tout à développer ce qui est bon dans l’homme ». Il citait la déclaration « Gravissimum Educationis » du Concile Vatican II.
Il soulignait tout particulièrement que les initiatives de l’Eglise devraient viser à « donner aux enfants et aux jeunes le goût de la prière », et en particulier pour la « liturgie ».
Le pape disait se réjouir qu’en Pologne « de nombreux jeunes participent activement à la messe dominicale », et il citait en particulier les jeunes du mouvement fondé par le cardinal Wyszynski « Lumière et Vie », dont la spiritualité est fondée sur « la rencontre de Dieu dans l’Ecriture et dans l’Eucharistie ».
En outre, le pape rappelait le devoir d’éducation des parents, de l’Eglise et de l’Etat, en précisant : « Tout en respectant l’autonomie de chacun, une étroite collaboration est nécessaire entre l’Eglise et les écoles et les autres institutions laïques ».
Le pape insistait sur l’enseignement de la religion à l’école, et sa « dimension évangélique véritable » nécessaire pour « transmettre et témoigner de la foi ». Mais il mentionnait également l’importance de la catéchèse pour les adultes.
Le pape a ensuite évoqué le rôle de la Pologne en Europe. La liberté retrouvée, la Pologne a ouvert « de nouvelles universités » et des « facultés de théologie dont la plupart font maintenant partie des structures universitaires d’état », se réjouissait le pape.
Il a également évoqué le « riche patrimoine culturel » de la Pologne fondé « sur les valeurs chrétiennes de la Pologne » entrée depuis le 1er mai 2004 dans l’Union Européenne.
C’est pourquoi le pape rappelait la « responsabilité » de la nation polonaise en Europe : « Elle ne doit pas perdre cet héritage », recommandait le pape
Enfin, Benoît XVI faisait observer le « rôle essentiel » des moyens de communication dans le monde de la culture, et qu’il peuvent constituer un « précieux outil d’évangélisation ».
Il invitait donc les évêques à entretenir de bonnes relations avec « les milieux journalistiques » et le personnel des media, y compris en leur consacrant « une partie spécifique de la pastorale ».