ROME, Jeudi 17 Novembre 2005 (ZENIT.org) – La Conférence des Evêques catholiques suisses renforce, avec la collecte de janvier 2006, l'engagement pour les futures mamans et les familles en difficulté à la suite d'une grossesse, indique un communiqué des évêques.
Depuis une trentaine d'années, la situation des futures mamans et le sort des familles tiennent tout particulièrement à cœur de deux organisations de l'Eglise. Le service social de la Ligue suisse des femmes catholiques SKF « Fonds de solidarité pour la mère et l'enfant SOFO », actif en Suisse alémanique, ainsi que la fondation « SOS Futures Mamans », présente surtout en Suisse romande, se sont donné pour tâche de protéger les futures vies et de soutenir les femmes et les familles en difficulté à la suite d'une grossesse.
La CSE est consciente de l'extrême urgence de cette aide et renforce le service diaconal de ces deux œuvres par une collecte commune le 2e week-end de janvier. Les recettes de cette collecte nationale, qui sera organisée par les diocèses, seront réparties en fonction du nombre de croyants en Suisse alémanique respectivement en Suisse francophone. Le SOFO recevra 80 % de la collecte organisée en Suisse alémanique et SOS Futures Mamans 20 %. En Suisse romande, la répartition sera effectuée exactement en sens inverse : SOS Futures Mamans recevra 80 % des fonds collectés et le SOFO 20 %.
„SOS Futures Mamans“
Fondé en 1974 à Fribourg, le mouvement « SOS Futures Mamans » est constitué actuellement de 16 sections Suisses romandes et Suisses alémaniques ainsi que 11 sections à l'étranger. En plus, il existe encore huit sections Suisses alémaniques et tessinoise mais qui sont dépendantes de JA ZUM LEBEN. Bien que fondées sur les modèles romands, les responsables ont adopté un autre système d'organisation.
Le but de ces associations est « d'aimer, accueillir et aider concrètement, aussi longtemps qu'elles le souhaitent, les futures mères enceintes, de toutes catégories sociales et pour qui la grossesse est source de problèmes souvent graves qu'elles ne peuvent assumer seules ».
Selon les éléments de la dernière Assemblée générale de l'Association pour la Suisse le 13 novembre 2004, les chiffres suivants ont été établis:
- Nombre de collaboratrices/collaborateurs : environ 500 bénévoles
- Nombre d'appels : 80 -100 par jour
- Nombre de demandes diverses : 350 - 400 par semaine
- Estimation des dons en vêtements et matériel : plus de 2 millions par an (gratuitement)
- Dons en argents ou en bons d'achat : FS 750 / 900’000- par an
Chaque jour, l’association reçoit des demandes urgentes pour des vivres de la part de mamans abandonnées, chassées du domicile du mari, des parents ou de l'ami, et de familles en situation financière très précaire etc.
C’est actuellement la seule organisation à pouvoir intervenir, si nécessaire, dans l'heure qui suit l'appel, et cette manière d'agir a permis de sauver de très nombreux bébés.
L’aide continue d'ailleurs aussi longtemps que la maman le souhaite et régulièrement l’association intervient pour que la maman ait une formation professionnelle ou puisse poursuivre ses études.
« Fonds de solidarité pour la mère et l'enfant SOFO »
Le Fonds de solidarité pour la mère et l'enfant SOFO de la Ligue suisse des femmes catholiques a été fondé en 1976 en vue de la votation sur la solution des délais. La SKF désirait non seulement s'opposer aux interruptions de grossesse, mais offrir aussi une aide concrète aux femmes concernées. Le SOFO est donc un geste de solidarité vécue entre femmes et un signe de responsabilité envers la vie future.
Le SOFO accorde un soutien financier, dans le sens d'une aide de transition, aux mères qui se retrouvent dans le besoin à la suite d'une grossesse, d'une naissance ou parce qu'elles ont des enfants en bas âge à charge.
Il s'agit par exemple de contributions pour des achats pour la mère et l'enfant, pour décharger la maman des coûts de l'aide familiale, la perte de salaire ou la formation des mamans, les frais de déménagement suite à la naissance.
Ces aides sont attribuées aux mamans indépendamment de leur état civil, confession et nationalité.
Les demandes, le plus souvent adressées par des services sociaux ou de consultation, sont soigneusement examinées par des commissions travaillant à titre bénévole en Suisse alémanique, en Suisse romande et au Tessin.
L'aide est néanmoins dispensée rapidement et de façon non bureaucratique et permet de décharger considérablement les mères concernées. Savoir qu'elles ne sont pas abandonnées à leur sort leur redonne des forces et du courage.
Alors qu'autrefois, c'était surtout des jeunes filles qui se retrouvaient dans le besoin à la suite d'une grossesse, un nombre croissant de familles est aujourd'hui tributaire d'une aide financière.
Le nombre de demandes chaque année plus élevé reflète l'évolution politique, et l'écart entre riches et pauvres qui continue à se creuser.
C'est la raison pour laquelle les lieux d'accueil comme le SOFO, qui peut offrir une aide rapide et pas compliquée, sont plus nécessaires que jamais.
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Nov 18, 2005 00:00