Les 50 propositions du Synode sur l’Eucharistie (26-30)

Traduction de la version non officielle en italien

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ROME, Vendredi 4 novembre 2005 (ZENIT.org) – A la fin du Synode des évêques sur l’Eucharistie, qui s’est achevé dimanche 23 octobre, les pères synodaux ont rédigé une liste de 50 propositions (dont le texte officiel est en latin) destinées au pape Benoît XVI. Celui-ci a autorisé la publication d’une version non officielle en italien de ces propositions. Nous proposons ci-dessous la traduction des propositions 26 à 30.

* * *

Proposition 26

Inculturation et célébration

En vue d’une participation plus efficace des fidèles à l’Eucharistie, le Synode souhaite la promotion d’une plus grande inculturation dans le cadre de la célébration eucharistique, tenant compte des possibilités d’adaptation offertes par l’Istitutio generalis du Missel Romain, des critères fixés par la IVème Instruction de la Congrégation pour le culte divin en vue d’une juste application des constitutions conciliaires sur la liturgie de 1994, et des directives exprimées dans les Exhortations post-synodales Ecclesia in Africa, Ecclesia in Asia, Ecclesia in Oceania, Ecclesia in America. A cette fin, les conférences épiscopales assument la pleine responsabilité de développer l’inculturation en favorisant un juste équilibre entre critères et directives déjà publiés, et les nouvelles adaptations.

Proposition 27

L’art au service de la célébration eucharistique

Dans l’histoire de la célébration de la messe et de l’adoration eucharistique, l’art sacré revêt une fonction de grande importance dans ses diverses expressions à commencer par l’architecture. En effet, celle-ci transpose la signification spirituelle des rites de l’Eglise dans des formes compréhensibles et concrètes, qui illuminent la conscience, touchent le coeur et forment la volonté. En outre, l’étude de l’histoire de l’architecture liturgique et de manière plus générale de l’art sacré, de la part des laïcs, des séminaristes et surtout des prêtres, est en mesure d’éclairer la réflexion théologique, d’enrichir la catéchèse et de redonner ce goût au langage symbolique qui facilite la mystagogie sacramentelle. Enfin, une connaissance approfondie des formes que l’art a su produire tout au long des siècles peut aider ceux qui sont appelés à collaborer avec les architectes et les artistes à organiser de manière adaptée, au service de la vie eucharistique des communautés d’aujourd’hui, aussi bien les lieux de célébrations que les programmations iconographiques.
En cas de conflits entre l’aspect artistique et l’organisation de la célébration, la priorité sera donnée aux besoins liturgiques de la célébration selon la réforme approuvée par l’Eglise.

Proposition 28

Le tabernacle et son emplacement

En conformité avec l’Introduction générale du Missel Romain (cf. n.314), le Synode rappelle que le tabernacle conservant le Très Saint Sacrement doit être situé, dans l’Eglise, dans un emplacement digne, important, bien visible, bien représenté artistiquement et adapté à la prière. L’évêque sera consulté à cette fin.

Proposition 29

Eucharistie et moyens de communication sociale

Les moyens de communications sociale, y compris Internet, sont utiles à ceux qui ne peuvent pas participer à la Messe, pour des raisons d’âge ou de santé par exemple. Ils peuvent en outre toucher des baptisés qui se sont éloignés et même des non croyants. Lorsqu’on utilise les moyens de communication, il est important de célébrer l’Eucharistie dans des lieux dignes, appropriés et bien préparés. Il est rappelé que dans des situations normales, pour accomplir le commandement, la présence physique à la célébration de l’Eucharistie est nécessaire, et que suivre le rite à travers les moyens de communications ne suffit pas. En effet, le langage de l’image est représentation et ne correspond pas à la réalité elle-même.
La liturgie doit être empreinte de piété et inviter à la prière, parce que le mystère pascal est célébré. Les règles liturgiques de l’Eglise sont toujours observées, les signes sacrés mis en valeur, une attention est portée à l’aspect artistique du lieu, aux objets et aux vêtements liturgiques. Il faut faire en sorte que le chant et la musique correspondent au mystère célébré et au temps liturgique.

Actuosa participatio

Proposition 30

Dies Domini

Comme fruit de l’année de l’Eucharistie, le Synode recommande vivement de réaliser des efforts significatifs pour mettre en valeur et vivre le Jour du Seigneur dans toute l’Eglise. Il est nécessaire de réaffirmer le caractère central du Dimanche et de la célébration de l’Eucharistie dominicale dans les diverses communautés du diocèse, en particulier dans les paroisses (cf. SC 42). Le Dimanche est véritablement le jour ou l’on célèbre avec les autres le Christ ressuscité, jour saint et consacré au Créateur, jour de repos et de disponibilité. La célébration eucharistique du Dimanche est une grâce humanisante pour la personne individuelle et la famille parce qu’elle nourrit l’identité chrétienne au contact du Christ ressuscité. Le devoir d’y participer est donc triple : à l’égard de Dieu, à l’égard de soi même et à l’égard de la communauté.

Il est proposé d’aider les fidèles à considérer comme paradigmatique l’expérience de la communauté primitive et celle des générations des premiers siècles. Il est donné aux chrétiens l’opportunité, à travers la catéchèse et la prédication, de méditer sur le jour du Christ comme jour de la résurrection du Seigneur et, précisément à cause de cela, comme fête de la libération, jour donné pour goûter les bienfaits du Royaume de Dieu, jour de la joie de la rencontre avec le Vivant présent parmi nous.
Nous souhaitons donc que le Jour du Seigneur devienne également le jour des chrétiens, un jour respecté par la société tout entière par le repos du travail. Nous souhaitons qu’avec les célébrations eucharistiques du dimanche soient organisées des manifestations propres aux communautés chrétiennes, des rencontres de type amical, l’éducation à la foi pour les enfants, les jeunes et les adultes, des pèlerinages, des œuvres de charité et divers temps de prière.
Même si le samedi soir appartient déjà au Dimanche (premières vêpres), et qu’il est permis d’accomplir ses obligations dominicales en assistant à la messe anticipée, il est nécessaire de rappeler que le Dimanche est le jour qui doit être sanctifié, afin qu’il ne soit pas « vide de Dieu ».

[Texte original italien – Traduction réalisée par Zenit]

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ZENIT Staff

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