Birmanie: A Mandalay, protestants et catholiques prient ensemble

Pour la réconciliation et la paix dans le monde

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ROME, Vendredi 4 Novembre 2005 (ZENIT.org) – En Birmanie, à Mandalay, des chrétiens, protestants et catholiques, se rencontrent pour prier, indique « Eglises d’Asie », l’agence des Missions étrangères de Paris (EDA 428, eglasie.mepasie.org).

Catholiques et protestants se sont rencontrés pour une semaine de prière à Mandalay pour demander la réconciliation et la paix dans le monde (1). Trois rencontres centrées sur le thème : « S’aimer les uns les autres » se sont tenues entre le 28 septembre et le 4 octobre dernier dans deux églises protestantes et à la cathédrale catholique du Sacré Cœur de Mandalay, la seconde ville la plus importante du Myanmar. D’après le P. George Khin Mg Htwe, curé de la cathédrale, cette semaine de prière annuelle était inspirée de la rencontre des représentants de grandes religions du monde à Assise, en Italie, en octobre 2000, autour du pape Jean Paul II pour prier pour la paix. Le 4 octobre est le jour de la fête de St François d’Assise, apôtre du dialogue et de la paix face à la violence et à la guerre, a souligné le prêtre.

Ils étaient une centaine de catholiques et de protestants à la première rencontre qui s’est tenue à l’église anglicane Ste Marie, le 28 septembre. Ils étaient deux cents dans l’église méthodiste, le 1er octobre, et environ le même nombre pour la prière de clôture au Sacré Cœur, le 4 octobre. Les baptistes et les méthodistes assuraient le chant des hymnes dans les églises protestantes et les catholiques dans la cathédrale. Pour la prière de clôture, les pasteurs anglicans, baptistes, évangéliques et méthodistes s’étaient joints à l’archevêque de Mandalay, Mgr Paul Zingthung Grawng et aux prêtres catholiques (2).

« Ces rencontres m’ont tellement apporté que j’aimerais qu’elle se fassent tous les mois », a confié Soe Hla, secrétaire général du Conseil des Eglises (protestantes) de Birmanie, un méthodiste, qui ajoutait : « Je crois que Dieu nous écoutera puisque nous avons prié ensemble. Maintenant nous pouvons échanger avec les responsables des autres Eglises chrétiennes, alors qu’auparavant c’était difficile de communiquer. L’attitude de nos responsables a changé. » Le pasteur méthodiste Moe Moe Ei, une femme, a dit sa joie d’avoir pu prier avec des chrétiens de dénominations différentes, précisant encore que ces rencontres lui avaient permis d’entrer dans des églises où elle n’était jamais allée. Un autre méthodiste, Aye Hlaing, a confié, lui aussi sa joie d’avoir pu prier ensemble mais, a-t-il fait remarquer, il nous a fallu plus de concentration qu’il n’en faut d’habitude quand nous lisons simplement nos livres de prières.

Quant à lui, Zaw Dan, un catholique, a apprécié la liberté de pouvoir rencontrer d’autres chrétiens et de prier ensemble dans l’unité. « Les autres jours, les gens qui vont dans différentes églises chrétiennes ont des a priori ou des limites dans leur tête et n’osent pas entrer dans une église catholique. » C’est pourquoi c’était bien que l’Eglise catholique ait été chargée de préparer ces rencontres, parce que « l’Eglise catholique se dit Eglise universelle et elle doit montrer l’exemple », a-t-il encore expliqué, ajoutant : « Il est rare de voir des responsables de toutes les Eglises assis en un même lieu pour prier ensemble. »

(1) En Birmanie, catholiques et protestants réunis représentent 6 % de la population, à majorité bouddhiste et sous contrôle d’un gouvernement militaire depuis 1962.
(2) Sur les rencontres œcuméniques en Birmanie, voir EDA 126, 169 (Cahier de documents : « L’Evangile d’aujourd’hui en Birmanie »), 296, 413

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ZENIT Staff

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