Le nombre de personnes réduites à la famine grandit en effet dans ce pays africain du fait de la sécheresse et le Programme alimentaire mondial (PAM) doit tripler ses aides : l’agence vaticane Fides salue l’initiative en lançant un cri d’alarme.
Le Programme alimentaire mondial des Nations unies, a préparé un plan pour tripler le nombre des personnes qui recevront une aide alimentaire au Niger, par des programmes d’urgence. Le nombre des personnes secourues sera ainsi de plus d’un million , alors que la famine se fait toujours plus sentir et dévaste un des pays les plus pauvres du monde.
Les petits enfants sont les plus en danger. Une enquête récente sur la nutrition parle de taux de grave malnutrition qui vont de 2,4 à 2,9% chez les enfants de moins de cinq ans, avec un taux global qui tourne autour de 20%
Dans les régions les plus touchées, le taux de malnutrition atteint 6%. Cette année, la situation au Niger est très grave par l’effet combiné d’une saison des pluies particulièrement pauvre et par la dévastation des récoltes et du sol par la pire des invasions de sauterelles depuis 15 ans.
De nombreuses ONG arrivent au Niger pour lancer des programmes spécifiques. Le PAM fournira gratuitement de la nourriture aux mères qui accompagneront leurs enfants sous-alimentés dans les centres spécialisés. D’autres familles particulièrement touchées recevront des rations alimentaires selon un plan bien établi, par un système de distribution organisé par le gouvernement du Niger et les ONG.
« Les enfants meurent et les adultes commencent à souffrir de la faim » a déclaré le directeur du bureau du PAM au Niger ; il a demandé une réponse rapide face à la pire crise alimentaire qu’ait connue le Niger. « Nous l’avons dit, et nous le répétons. Le Niger a besoin d’aides aujourd’hui, et pas demain ».
La réponse initiale du PAM a été fortement ralentie par le retard dans les financements et par les difficultés d’acheter de la nourriture dans la région. Les vivres sont arrivées par les ports de l’Afrique Occidentale et par les marchés internationaux. Grâce aux nouvelles publiées par la presse internationale concernant le Niger, une grande partie des fonds demandés par le PAM dans son appel pour nourrir 465.000 personnes a été entendu dans les six dernières semaines : il s’agit de 9 millions de dollars sur les 4.200.0000 prévus. <br>
Même durant les années les meilleures, le taux de malnutrition chez les enfants est très élevé au Niger. 82% de la population dépendent des produits agricoles et de l’élevage, et 15% de la terre sont cultivables. Le peu de précipitations laisse les agriculteurs à la merci des pluies.
« La communauté internationale ne peut permettre que le Niger vive dans une situation de pauvreté continuelle. Nous avons les moyens pour changer cette situation, et nous devons les mobiliser de toute urgence », a déclaré le directeur du PAM.