« L’audience privée avec le Saint-Père m’a fait énormément plaisir, a confié le Premier ministre, du point de vue personnel comme en tant que chef du gouvernement irlandais. Mon impression est, à chaud, qu’il est une personne profondément humble, sereine, une personne avec laquelle on parle volontiers, qui expose ses idées de façon très claire, avec une conviction profonde. Je crois que traiter avec lui est « facile ». L’œcuménisme, la rencontre des Eglises, à tous les niveaux sont au premier plan de son agenda, pour construire la route de l’avenir pour cette Eglise qu’il guide désormais et pour laquelle il a donné toute sa vie. Nous avons eu l’occasion de parler de thèmes qui concernent l’Europe, mais aussi l’Irlande du Nord, de ce que nous voulons faire de l’Irlande, et cela l’intéresse beaucoup. J’ai eu beaucoup de plaisir à parler avec lui ».
Pour ce qui est de l’Europe, M. Ahern a précisé : « Toute l’identité européenne – nous en avons débattu pour la Constitution – se fonde sur le christianisme. Maintenant, il y a la diversité, due à l’influence de personnes qui viennent de nombreux pays, mais je crois que la contribution du Saint-Siège et surtout du pape, qui s’est tellement engagé dans ce domaine, puisse aider à construire un rapport neuf qui nous aide dans notre engagement à unir l’Europe, à instaurer ces bons rapports civils que nous pouvons tous avoir, défendre ce fondement de valeurs qui nous vient du concile Vatican II. Comme l’a dit Benoît XVI, nous croyons que Dieu aime aussi la diversité des positions. Evidemment, c’est aux gouvernements de travailler ensemble, mais aussi avec les Eglises qui ont cet engagement. Le soutien que le Vatican apporte à travers les chrétiens est un fait positif ».
