ROME, Mercredi 1er juin 2005 (ZENIT.org) – Voici le texte de l’allocution du pape Benoît XVI en français lors de l’audience générale de ce mercredi 1er juin :
Chers Frères et Sœurs,
L’hymne christologique de la lettre aux Philippiens nous présente, dans sa première partie, le Verbe de Dieu qui, bien que possédant la nature divine avec toutes ses prérogatives, ne l’a pas utilisée comme un pouvoir ou une domination. Il «s’est dépouillé», se plongeant personnellement dans notre histoire humaine et se faisant «chair», c’est-à-dire réalité fragile, conditionnée par l’espace et le temps. Véritablement «Dieu-avec-nous», il a partagé radicalement la condition humaine jusqu’à la frontière qui est le signe de notre finitude: la mort. En acceptant la mort infâme de la croix, Jésus a manifesté son obéissance libre et consciente à la volonté du Père, et il s’est fait le frère de tout homme affronté à une fin atroce et dégradante. «L’incarnation de notre Sauveur», dira Théodoret, Évêque de Cyr, en Syrie, au Ve siècle, «représente le plus haut accomplissement de la sollicitude de Dieu pour les hommes».
Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les jeunes du collège Saint-Exupéry, d’Épinal. Puisse votre pèlerinage à Rome vous enraciner toujours plus dans l’intimité avec le Christ, mort et ressuscité pour que vous ayez la vie en abondance !