ROME, Mercredi 23 mars 2005 (ZENIT.org) – L’épreuve de Terri Schindler Schiavo, 41 ans, victime d’un ictus ayant provoqué une lésion cérébrale il y a 15 ans, a suscité des manifestations de foi profonde dans sa famille.
Vendredi dernier, l’alimentation artificielle a été interrompue à la demande de son mari malgré la farouche opposition de ses parents qui souhaitent la maintenir en vie.
Un correspondant spécial de Zenit en Floride a recueilli les témoignages de personnes proches de Terri Schiavo.
Michael Vitadamo, le mari de la sœur de Terri, Suzanne, déclare : « Nous savons que le Seigneur a le dernier mot, et quelle que soit sa volonté nous savons que ce sera la chose juste et nous l’accepterons. Nous serons en paix. Mais nous ne baissons pas les bras ».
« Je veux seulement que les gens sachent que Terri est handicapée, à cause d’une lésion cérébrale. Elle ne se trouve pas dans un « état végétatif permanent ». Elle essaie de toutes ses forces d’émettre des sons et de parler avec nous », a-t-il ajouté.
« J’ai rendu visite à Terri probablement 200 fois lorsque je sortais avec Suzanne, raconte-t-il, et ça n’a pas pu être des coïncidences pendant tout ce temps là. Les gens doivent savoir que l’on marche vers la mort », a-t-il poursuivi.
« Ma femme et moi sommes convaincus que le Seigneur a là un projet plus grand que celui de sauver Terri », déclare Mike Tammaro, frère de la mère de Terri.
« Il y a de nombreuses choses qui se passent dans le monde et spécialement en Floride aujourd’hui dans lesquelles il faut mettre de l’ordre, et nous sommes persuadés que Terri fait partie de ce plan pour remettre de l’ordre, car le Seigneur ne commet par d’erreurs. Nous croyons fermement que la volonté du Seigneur sera faite à travers cela », poursuit-il.
« Nous devons rappeler à tous qu’il faut tenir bon, qu’il faut tenir bon pour Terri, comme elle a tenu bon pour nous, pendant 15 ans », a déclaré le frère Hilary McGee, membre des « Franciscan Brothers of Peace », communauté religieuse basée dans l’archidiocèse de St Paul et Minneapolis, qui a apporté, avec deux autres frères, un soutien spirituel à la famille.
« Nous sommes dans le bateau, nous aussi, et nous regardons le Christ marcher sur les eaux. Le Christ est parmi nous et il est dedans, avec Terri, maintenant. Mais nous devons croire que le Christ va nous faire surmonter cette terrible tragédie », affirme-t-il.
« Notre foi est constamment mise à l’épreuve » reconnaît le frère Hilary. Mais « nous ne pouvons pas nous décourager car le Christ est parmi nous. Il est dans nos cœurs et dans nos esprits. Nous ne devons jamais le laisser tomber car il ne nous laisse pas tomber ».
« En ce temps de carême, qui va se terminer très bientôt, nous devons nous réjouir de la Résurrection et prier pour obtenir la victoire et la résurrection de Terri, qu’elle soit relâchée d’ici et ramenée à la maison chez sa mère et son père », poursuit-il.
Le frère Hilary explique par ailleurs que les personnes qui soutiennent la famille de Terri sont un très grand réconfort pour les parents de la jeune femme. « C’est leur force d’entendre ces gens affirmer : Nous aimons votre fille. Nous voulons qu’elle revienne avec vous ».
« Les parents nous ont souvent dit combien ils sont reconnaissants à toutes ces personnes qui restent là, sous la pluie ou la chaleur du jour, la nuit, toute la nuit », a ajouté le frère Hilary.
« C’est tellement incroyable de voir ces gens faire tout cela pour eux – des étrangers – mais des frères et sœurs dans le Christ », a conclu le frère Hilary.
