Un concert d’inauguration aura lieu le soir à 21h00 en présence de Monseigneur Jacques Perrier, évêque de Tarbes-Lourdes.
La basilique de Notre-Dame du Rosaire a été commencée en 1883 et bénite en 1889. Dès 1895, l’orgue fut confié à l’illustre facteur d’orgues Cavaillé-Coll : on retrouve des produits de la maison dans le monde entier, de l’Europe à l’Asie en passant par l’Amérique Latine.
En France, on doit, par exemple, au fondateur de la maison les orgues de la basilique Saint-Denis, en 1840; celui de la cathédrale Saint-Jean de Perpignan, en 1854; à paris, ceux des églises Saint-Roch, en 1858, Saint-Sulpice, en 1862, de la cathédrale Notre-Dame, en1868; à Caen, celui de l’église Saint-Etienne de l’Abbaye-aux-hommes, en 1882; et à Rouen, celui de Saint-Ouen, en1890
Terminé en 1897, le grand-orgue de la basilique Notre-Dame du Rosaire comprenait 40 jeux et 2 400 tuyaux, répartis sur 3 claviers manuels et pédalier, à l’intérieur d’un buffet roman. Jusqu’en 1954, le grand-orgue fut conservé tel quel. Cependant, en 1955, des travaux furent entrepris transformant un instrument jugé trop romantique en « un orgue à tout jouer », notamment en le faisant électrifier et grâce à une partie détachable mobile.
En 2003, la restauration de l’orgue est entreprise afin de lui redonner ses sonorités d’origine. Ces travaux, menés par la SEM de l’Accueil, ont été effectués après consultation européenne, par l’entreprise Pesce et Frères (Pau – Pyrénées-Atlantiques) en ce qui concerne l’instrument et l’entreprise Gil (Lourdes – Hautes-Pyrénées) pour la partie ébénisterie de la tribune et des balustrades.
Ils ont été rendus possible grâce à la générosité des donateurs et à des financements publics, en particulier de la région Midi-Pyrénées et des crédits européens accordés par la préfecture des Hautes-Pyrénées.
Aujourd’hui, l’orgue de la basilique Notre-Dame du Rosaire peut sonner à nouveau avec tout son éclat. Il répond à la dimension culturelle et cultuelle de cet édifice.
Le seul nom d’Aristide Cavaillé-Coll (1811-1899) évoque à la fois, indique le site du Ministère français de la Culture (http://www.culture.gouv.fr/culture/orgues/facture/cavaille_coll.html) une évolution et une révolution dans la facture d’orgues. Il est une de nos gloires nationales de l’industrie française du XIXe siècle dont, avec lui, la réputation s’étend bien au-delà de nos frontières.
Le merveilleux instrument de l’église Saint Sernin de Toulouse, récemment restauré par les facteurs Jean Loup Boisseau et Bertrand Cattiaux souligne ce « trait d’union entre l’art ancien et l’art nouveau « que le patron » a déjà préfiguré à Saint-Sulpice de Paris.
Les instruments bénéficient d’une mécanique élaborée et robuste, d’une palette sonore harmonieuse et pleine, conforme à l’évolution des goûts musicaux de son temps pour aboutir enfin à une vision orchestrale de l’ensemble: l’orgue dit « symphonique ».