Géorgie : Construire la paix et éliminer toute forme de préjugé et de discorde

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CITE DU VATICAN, Mercredi 9 mars 2005 (ZENIT.org) – Jean-Paul II invite la Géorgie à construire la paix et éliminer toute forme de préjugé et de discorde.

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En effet la princesse Khétévane Bagration de Moukhrani, nouvel ambassadeur de Géorgie près le Saint-Siège a présenté ses lettres de créance au Vatican, au cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano, mandaté par Jean-Paul II.

Dans le message du pape remis par le cardinal Sodano à la princesse de Moukhrani, Jean-Paul II évoque sa visite pastorale dans ce pays à majorité orthodoxe en 1999.

« Les croyants sont appelés aujourd’hui plus que jamais à unir leurs forces, dit le message du pape, pour poser les bases solides d’un renouveau social authentique en contribuant à la formation des consciences sur des chemins de paix et de respect de l’inviolable dignité et des droits de toute personne, en coopérant en même temps à l’élimination des racines de toute forme d’hostilité, de préjugé et de discorde ».

Le pape exprime sa « ferme conviction » que les valeurs « spirituelles et culturelles » présentes dans la tradition géorgienne pourront jouer un « rôle important pour promouvoir une floraison nouvelle de civilisation », grâce à son « riche patrimoine chrétien ».

Depuis son indépendance de l’Union soviétique, en 1991, la Géorgie, constate le pape, « a dû affronter souvent des défis nombreux et très durs, qui ont mis à l’épreuve la générosité et l’esprit de sacrifice des citoyens au service du bien commun ».

Il ajoute : « A côté de la tâche difficile d’établir des structures politiques et économiques, les Géorgiens ont dû affronter la tâche de maintenir solide le sens de l’unité, dans l’ouverture plus ample à la Communauté européenne et internationale ». On sait en effet que la Géorgie ressent la pression de différents mouvements séparatistes.

« Comme l’expérience de nombreuses Nations l’a démontré ces vingt dernières années, remarque encore le pape, faire face à de tels défis n’est pas possible sans un sage et prudent équilibre entre les exigences de l’unité et le respect des diversités légitimes… Ce n’est que de cette façon que la voie sera ouverte à tous les niveaux de la vie sociale, économique et culturelle, à un avenir de solidarité, de compréhension et de paix ».

A propos de l’Eglise catholique dans le pays, le pape précise qu’elle est désireuse, en Géorgie, « d’offrir sa contribution à la renaissance spirituelle de la Nation, et au progrès du bien commun, non seulement à travers l’accomplissement de sa mission religieuse spécifique, mais aussi par son engagement dans les œuvres de charité et dans la promotion des échanges culturels et d’opportunités éducatives en faveur des jeunes, qui sont l’avenir de la Géorgie ».

Même si les Catholiques sont minoritaires en Géorgie, le pape assure qu’ils entendent collaborer « avec leurs frères et sœurs orthodoxes, et avec tous les hommes et les femmes de bonne volonté, pour édifier un avenir de liberté, de justice et d’harmonie sociale ».

Le pape dit encore souhaiter « un dialogue constructif entre l’Eglise catholique et les Autorités gouvernementales, afin que la communauté catholique soit assurée d’une protection légale adéquate dans l’exercice de sa mission ».

Mariée, mère de quatre enfants, la princesse Khétévane Bagration de Moukhrani descend de l’ancienne famille royale géorgienne, mais elle est née en France, à Talence, le 20 juillet 1954.

Elle est diplômée en philologie de l’université de Bordeaux et a assumé de nombreuses activités dans les domaines culturel et social.

Elle est la fondatrice et la présidente de l’Association Italo-géorgienne « Scudo di S. Giorgio » (depuis1991); elle a participé à la négociation pour la solution du conflit en Abkhazie (1993); elle a également promu le groupe parlementaire « Amici della Georgia » à la Chambre italienne des Députés (1996); elle a participé à l’organisation de la visite du président de Géorgie à Rome en 1997; et elle a été consultante auprès du patriarcat de Géorgie à l’occasion de la visite de Jean-Paul II à Tbilissi en 1999.

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ZENIT Staff

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