Selon Fides, le cardinal déclarait : « Depuis ce Sanctuaire Marial, aux pieds de Notre-Dame de Guadalupe, je voudrais aujourd’hui lancer un appel pour la mission ‘ad gentes’. L’humanité attend avec impatience la lumière et la Vérité de l’Amour du Christ. De nombreuses personnes le connaissent, mais vivent dans la tristesse, dans le pessimisme ou dans le désespoir. Des millions de personnes n’ont pas même entendu parler de Lui. Où sont les évangélisateurs ? Où sont les témoins de sa Résurrection ? Où sont ceux qui sentent le feu de la Parole divine en eux ? Il n’y a pas d’œuvre plus urgente que cette Mission, il n’y a pas de vocation plus haute à laquelle coopérer, comme Marie, dans la Mission apostolique de l’Eglise pour la régénération des hommes ».
C’est, commente Fides, l’appel poignant lancé par le Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, le Cardinal Crescenzio Sepe, pendant son voyage pastoral au Mexique. Le Cardinal Sepe a présidé le 8 mars une Messe solennelle concélébrée dans la Basilique consacrée à Notre-Dame de Guadalupe. Il était entouré des Evêques de la Commission Episcopale pour les Missions, du Directeur National et des Directeurs Nationaux des Œuvres Pontificales Missionnaires ; le Cardinal s’est entretenu ensuite avec eux. « Chacun de nous est au service du mandat missionnaire de Notre Seigneur, a déclaré le Cardinal dans l’homélie, Il dépend de nous, et en particulier de vous, Directeurs Diocésains des Œuvres Pontificales Missionnaires, que cet élan missionnaire qui naît à Guadalupe, gagne toutes les paroisses et les Diocèses du Mexique ».
Partant de la lecture de l’évangile qui raconte la visite de la Sainte Vierge à sa cousine Elizabeth, le Cardinal Sepe a souligné la joie qui transparaissait de toute la scène de la Visitation, pour souligner que « Evangéliser veut dire transmettre cette joie, annoncer la Bonne Nouvelle du salut à ceux qui vivent dans la souffrance et dans la tristesse… Dans nos sociétés laïques, dominées par le relativisme moral et par la joie superficielle d’un hédonisme futile, annoncer le Christ – et le Christ Crucifié – rencontre très souvent le refus et l’indifférence. Face à cette situation, il arrive même de ressentir la tentation de ‘diluer’ le message de Jésus-Christ, et de le conformer à la mentalité de ce siècle. Agir de cette manière veut dire empêcher l’homme d’éprouver la joie plénière que Jésus a promise à ses disciples ».
Dans l’Exhortation Apostolique « Ecclesia in America » , le Pape Jean Paul II écrit: « L’apparition de Marie à l’Indien Juan Diego sur la colline de Tepeyac, en 1531, eut une répercussion décisive pour l’évangélisation. Cette influence dépasse de beaucoup les frontières de la nation mexicaine, et atteint le continent tout entier » (n.11). « Cet élan missionnaire a eu ici, à Guadalupe, son origine, pour se répandre ensuite dans le monde, déjà au début de l’histoire de l’Eglise de ce pays bien aimé, par la vocation missionnaire de nombreux prêtres, religieuses et religieux mexicains, déclare la Cardinal Sepe. Je leur exprime à tous, eux qui ont été envoyés par l’Esprit dans les cinq continents, la gratitude et la reconnaissance de l’Eglise universelle pour leur engagement généreux dans l’œuvre de l’évangélisation ».
Enfin, le Cardinal Sepe a déclaré qu’il était bien conscient que le grand engagement requis par le travail missionnaire, dépassait nos faibles forces : « Mais nous n! e sommes pas seuls, Jésus-Christ est avec nous », déclara-t-il, en confiant à Notre-Dame de Guadalupe le chemin de l’Eglise et de l’humanité. Le Cardinal termina son homélie en ces termes : « Que parviennent à tous le salut, la prière et la bénédiction du Saint-Père ».
