CITE DU VATICAN, lundi 28 février 2005 (ZENIT.org) – L’ancien président de la Conférence des évêques catholiques des Etats-Unis, Mgr Wilton D. Gregory considère qu’une « conversation franche » est capable de surmonter de nombreux malentendus inévitables qui peuvent surgir entre les médias et l’Eglise.
« Avant tout, l’Eglise et les moyens de communication doivent se voir comme des collègues, et non comme des adversaires, en essayant de servir et d’améliorer la société », suggère-t-il.
Mgr Wilton D. Gregory, nouvel archevêque d’Atlanta, est intervenu la semaine dernière au cours du symposium sur « l’Eglise et les médias : un futur qui vient de loin » (24-25 février) organisé à Rome par le Conseil pontifical pour les Communications sociales.
« Etant donné la portée extraordinaire des médias dans le monde d’aujourd’hui, a-t-il reconnu dans son intervention qui avait pour titre : « Qu’attend l’Eglise des médias ? », l’Eglise doit s’engager à collaborer avec cette puissante source d’information et d’influence ».
L’archevêque a affirmé que « même s’il peut y avoir des moments de tension, des malentendus et des perspectives divergentes avec une composante particulière des médias, l’Eglise ne peut pas choisir d’ignorer ou de s’abstenir d’utiliser les services d’une institution de service public aussi puissante ».
L’évêque américain recommande aux médias de bien s’informer lorsqu’ils cherchent des porte-parole de l’Eglise « aussi bien au niveau de l’Eglise universelle que de l’Eglise locale ».
« Les tensions inévitables devraient parfois se résoudre à travers une conversation sereine, franche et directe », estime-t-il.
« En tant que membres de l’Eglise nous devons également nous rendre compte que lorsque nous refusons de joindre nos efforts à ceux des médias, au sein de nos communautés, nous créons inévitablement un vide qui est généralement comblé par des personnes qui n’ont ni la connaissance ni l’autorité pour représenter l’Eglise », a reconnu Mgr Gregory.
« L’Eglise attend des medias qu’ils promeuvent la solidarité entre les personnes et les nations, souligne l’archevêque. Elle attend des médias qu’ils fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour améliorer la condition humaine, aussi bien au niveau moral, qu’économique, politique et artistique ».
Le critère sur lequel doivent se baser les relations entre l’Eglise et les médias doit être celui de la vérité, a-t-il conclu. « Les médias doivent rechercher la vérité passionnément. La vérité ne touche pas seulement les faits mais aussi les circonstances qui entourent la réalité des faits ».