Le prédicateur de la retraite a confié à ce propos au micro de Radio Vatican : « Moïse a demandé au peuple de s’engager. Josué aussi. Nous arrivons au Nouveau Testament et à la Dernière Cène, qui est la célébration de la Nouvelle Alliance. Que fait Jésus ? Dans l’Evangile de Jean, on dit que Jésus a donné un « commandement nouveau », en soulignant justement qu’il s’agissait d’une célébration de l’Alliance. Le commandement nouveau est : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Nous trouvons la synthèse de toute la loi et des prophètes, dans ce simple verset de l’Evangile, que tous les chrétiens devraient donc prendre très à cœur ».
La seconde méditation de jeudi avait pour thème : « Donner à l’Eglise un visage fraternel ».
« Ce chapitre, commentait Mgr Corti, est lui aussi lié à la Loi de l’Ancienne Alliance et au commandement nouveau. Le commandement nouveau est celui de la charité et de l’amour et donc, cela devient important de relire la vie de l’Eglise à la lumière de la question : « Nous témoignons de tout cela ? Et comment ? » J’ai récupéré, à ce propos, une page très belle de la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, dans laquelle le pape propose à l’Eglise une spiritualité de communion, en indiquant certaines orientations de notre attention. L’une d’elles est le mystère de la Trinité, mystère de communion. Une autre est la référence à Jésus Christ, dont nous sommes les membres, le Corps mystique du Christ. Il y a en outre quelques indications de caractère anthropologique, pédagogique. Par exemple, celle qui affirme que l’on veut vivre une expérience de communion et en témoigner, on doit apprendre à voir dans l’autre non seulement ce qui ne va pas, mais aussi ce qui est bon, apprendre à avoir de l’estime pour lui. Ou encore, le passage qui cite la Lettre aux Galates, qui dit que si l’on veut vivre une expérience de communion, une chose nous est demandée : porter les fardeaux les uns des autres. C’est ainsi que l’on réalise la communion et d’une certaine façon le commandement central de la Nouvelle Alliance qui est le commandement de l’Amour ».
Mercredi après-midi, Mgr Corti avait abordé la question de l’écoute de la Parole de Dieu et l’annonce de l’Evangile au monde, avec cet engagement missionnaire qui découle du choix de « servir le Seigneur » qui unit les deux peuples de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance.
« Tandis que l’alliance de Dieu avec son peuple et avec l’humanité trouve en Dieu un geste absolument libre, gratuit, elle doit être entendue comme la façon dont Dieu s’adresse au cœur de l’homme. Dans ce sens, Dieu attend la réponse de la liberté de l’homme. Dans les Saintes Ecritures, cela émerge par exemple du chapitre de l’Exode qui raconte l’Alliance célébrée par Moïse. Le Peuple dit : nous servirons le Seigneur. Mais toute l’histoire de l’Ancien Testament comprend deux registres à ce propos. L’un est qu’en réalité le peuple continuait à trahir la promesse, la fidélité, la promesse de servir le Seigneur. Le second est que cependant tout au long de l’Ancien Testament, il y a les fidèles, les vrais croyants, ceux dont parle par exemple le psaume 118 : Ta Loi est joie pour le cœur. C’est ce que nous retrouverons de façon particulièrement belle en Marie qui dit : « Qu’il me soit fait selon ta parole ». »
Pour ce qui est du thème « Ecoute et annonce de la parole de Dieu », toujours mercredi soir, Mgr Corti explique : « J’ai mis l’écoute avant l’annonce parce que le peuple hébreu devait accueillir les paroles du Seigneur et s’engager d’après elles. Il en est de même pour l’Eglise. Il faut accueillir la parole du Seigneur, ensuite, l’annoncer en référence à tous les chrétiens, mais en particulier aux pasteurs dans l’Eglise, à ceux qui ont le ministère de l’annonce : un ministère qui demande à qui annonce d’être et de rester toujours un disciple, c’est-à-dire quelqu’un qui écoute la parole de Dieu ».
