La première des méditations du matin de ce troisième jour de retraite, a été centrée sur « Le Corps livré et le Sang versé ».
Au micro de Radio Vatican, l’évêque piémontais a souligné le passage « de l’histoire de l’Ancien Testament et de Moïse (avec la conclusion de l’Alliance au Sinaï, et le sacrifice interne à cette célébration), au Nouveau Testament, où le sacrifice est accompli par le Seigneur Jésus ».
« C’est lui, explique-t-il, qui, dans sa passion, et dans sa mort, vit l’expérience du Corps donné et du sang versé. Et c’est pourquoi l’unité entre Dieu et l’humanité atteint pour cela son accomplissement maximum. Lorsque nous célébrons l’eucharistie, et que nous célébrons la Passion, la mort du Christ, nous, à ce moment-là, nous célébrons la grâce qu’à travers Jésus Christ, rejoint tout homme: la grâce de pouvoir revivre cette communion de vie avec Dieu » .
Sa réflexion a ensuite développé le thème du « Bon Pasteur ». « Je développe aussi une méditation sur le Bon Pasteur, a expliqué l’évêque, selon la même source, dans ce sens que, si nous parlons de Jésus, qui donne son Corps et verse son Sang, le fait d’être ministres du Christ ne peut pas ne pas nous rappeler que Jésus était, lui le Bon Pasteur. Et le fait d’être Bon Pasteur, selon l’Evangile de saint Jean, signifie être Celui qui donne sa vie, et donc, dans cette méditation, j’ai cherché à répondre à la question: quelle est la physionomie d’un prêtre, d’un évêque, qui veut ressembler au Christ Bon Pasteur?
« Et puis il fallait faire cette considération: en réalité, seulement avec prudence, nous devons dire qu’en tant que prêtre, qu’évêque, nous sommes des pasteurs parce qu’en réalité, dans le Livre d’Ezéchiel déjà, et puis, aussi dans l’Evangile de Jean, au chapitre 21, émerge qu’il n’y a un seul Pasteur: dans la conversation entre Jésus et Pierre, tandis que le Christ fait de Pierre celui auquel il confie son troupeau, par ces trois questions: « Pierre, m’aimes-tu? » , il fait comprendre qu’en réalité, l’unique Pasteur, c’est Lui, et que Pierre peut le faire dans la mesure où il reconnaît être un avec Jésus ».
Les méditations de mardi après-midi ont porté sur l’Alliance entre Dieu et son Peuple et la signification du fait d’être « ministres du salut qui vient de Dieu ».
« En substance, cela veut dire, expliquait le prédicateur, toujours selon la même source, que si le salut vient de Dieu, ceux qui en sont les ministres ne sont rien en eux-mêmes. C’est une vérité très importante, parce qu’elle pousse à l’intériorité les ministres de la Parole et du salut de Dieu avec des paroles et des attitudes qui renvoient continuellement à Celui qui est l’unique espérance et le seul salut de l’homme. De ce point de vue, un aspect me semble particulièrement important: nous, prêtres, évêques, nous vivons comme des personnes qui sont heureuses, bienheureuses, contentes à cause de Dieu, rien d’autre. Dans le même temps, dans cette perspective, on comprend que le regard à poser sur les autres devrait être celui de Dieu même sur l’humanité. La promesse de salut concerne tout homme. Et c’est donc une attitude d’ouverture du cœur à tous en tenant compte de la bénédiction de Dieu sur tous ».
Enfin, le prédicateur de la retraite a abordé, mardi soir, un thème tiré de la promesse de la Nouvelle Alliance dans le prophète Jérémie (ch. 31, 31).
Il expliquait encore: « Si nous nous demandons comment se constitue l’Alliance entre Dieu et l’homme, il y a un principe qui en est en quelque sorte le fondement: la volonté du Père d’établir une alliance profonde avec l’homme. Le second aspect concerne la signification profonde de cette initiative de Dieu, qui est justement celle d’entrer en communion avec l’homme, avec tous les hommes. Mais peut-être, en ce moment, il serait peut-être important de dire que ceci concerne tout homme, toute personne, c’est pourquoi, chacun, en pensant à soi-même, peut dire: « Mais, Seigneur, tu veux entrer en communion avec moi? » Jésus dira: « Demeurez en moi et moi en vous. Moi et le Père nous sommes un. Moi et le Père et vous aussi sommes en communion ».