L’Académie promeut en effet au Vatican, ces 3 et 4 février, la rencontre d’un groupe de travail sur la question des « signes de la mort ».
« Le magistère de l’Eglise, écrit le pape, a suivi dès ses débuts, avec constance et conscience, le développement de la pratique chirurgicale des transplantations d’organes, introduite pour sauver des vies humaines de la mort imminente et de permettre à des malades de poursuivre leur vie pendant de nouvelles années ».
Et tout en encourageant le don « gratuit » d’organes, l’Eglise, souligne le pape, indique les « conditions éthiques pour de tels dons, en mettant en valeur l’obligation de la défense de la vie et de la dignité du donneur et du destinataire », et en indiquant « les devoirs des spécialistes qui interviennent dans cette procédure de substitution ».
Pour le pape, il est en effet nécessaire d’établir avec une certitude morale la mort clinique d’une personne avant de procéder au prélèvement d’organes à transplanter ».
« Le moment de la mort de toute personne consiste, insiste le pape, dans la perte définitive de son unité constitutive corporelle et spirituelle ».
Tout être humain est « unité d’âme et de corps ». Et « face à une telle vérité anthropologique, « la mort de la personne, entendue dans ce sens radical, est un événement qui ne peut être directement identifié par aucune technique scientifique et méthode empirique ».
« Cependant, du point de vue clinique, continuait le pape, la seule manière correcte – et possible – d’affronter le problème, de la certitude de la mort d’un être humain, est celle de tourner notre attention et la recherche vers l’individuation de « signes de mort » adéquats.
« La position de la science , attentive et rigoureuse », doit être écoutée « en première instance », recommande le pape, selon ce qu’enseignait déjà Pie XII. Celui-ci en effet affirmait que « c’est au médecin qu’il revient de donner une définition claire et précise de la « mort » et du « moment de la mort » d’un patient qui expire en état d’inconscience ».
Cependant, « à partir des données établies par la science », « les considérations anthropologiques et la réflexion éthique ont le devoir d’intervenir par une analyse tout aussi rigoureuse, avec une écoute attentive du magistère de l’Eglise ».