Le pape évoque cette « longue existence consacrée à Dieu et au service de l’Eglise, caractérisée par la sobriété, la prudence et la conviction ».
Jean-Paul II rappelle que le défunt cardinal a été tout d’abord évêque de Tucumán, puis, pendant 23 ans archevêque de Buenos Aires, et depuis sa retraite, il exerçait son ministère au sanctuaire de San Cayetano.
« Il a fait preuve, souligne le pape, d’un profond amour de l’Eglise et d’attention pour le salut des âmes ».
Jean-Paul II rappelle également la participation du cardinal Aramburu au Concile Vatican II, les services rendus à l’Eglise universelle et l’accueil qu’il a réservé au pape lors de son voyage apostolique de 1987.
Primat du pays latino-américain durant les années de la dictature argentine, le cardinal Aramburu était né en 1912 à Reducción, dans la province de Cordoba. A 22 ans il était prêtre et il poursuivait ses études en Droit canon et en Théologie morale, ce qui le destinait à l’enseignement.
Le cardinal Aramburu a été nommé évêque par Pie XII, à trente quatre ans, et il a été créé cardinal par Paul VI en 1976. Il a été l’une des voix de Vatican II, et il faisait entendre la voix des chrétiens d’Amérique latine dans les débats. Il a participé à quatre sessions du concile. Depuis 1970, il était membre de la Commission permanente du CELAM, et il a assumé la présidence de la conférence épiscopale entre 1982 et 1985.
Il a aussi été un grand réorganisateur de l’Eglise de Buenos Aires, et le fondateur d’œuvres de charité, dont la « Maison fraternelle pour les hommes » qui accueille des hommes seuls et dans le besoin. Il a créé de nouvelles paroisses, institué trois conseils pastoral, liturgique, et doctrinal, il a publié de nombreux documents. Dans le domaine de la culture, il a doté le diocèse d’un musée historique. Il a aussi fondé un complexe sportif important.