Pour sa fête, Jean-Paul II rencontre ses compatriotes

CITE DU VATICAN, Jeudi 4 novembre 2004 (ZENIT.org) – C’était fête au Vatican, en la mémoire liturgique de saint Charles Borromée, saint patron de Karol Wojtyla. Chaque année, le 4 novembre est en effet férié au Vatican, et c’est l’occasion d’une rencontre de Jean-Paul II avec ses compatriotes.

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Le pape a célébré cette fête en recevant en la salle Paul VI du Vatican un groupe de ses compatriotes polonais venus des villes de Tarnow et de Gdansk (ou Dantzig, fameuse pour les luttes des ouvriers du chantier naval et de la résistance du syndicat Solidarnosc au pouvoir soviétique).

Jean-Paul II a souligné que l’Eglise célèbre le 420e anniversaire de la mort de saint Charles Borromée. Et il a dit souhaiter que cet anniversaire « rende ardent » dans les fidèles « l’amour pour le Sauveur qui a voulu rester » au milieu d’eux « sous les espèces du pain et du vin ».

Charles Borromée a été, ajoutait le pape, « un évêque zélé et un réformateur de l’Eglise après le concile de Trente, mais aussi un grand soutien pour les pauvres. Sa piété était fondée sur l’amour de la Croix du Christ et du mystère de sa mort et de sa Résurrection ».

« Cet amour, soulignait le pape en remerciant chacun pour les manifestations d’affection, s’est exprimé dans le soin qu’il mettait à la célébration dévote de la sainte messe, et à l’adoration du Christ présent dans l’Eucharistie ».

Pour Mgr Tadeusz Goclowski, évêque de Gdansk, cette tradition a été innovée il y a 25 ans, dès 1979. « Chaque année, disait-il au micro de Radio Vatican, nous venons à Rome pour être proches du Saint-Père le jour de sa fête. Naturellement, les circonstances sont toujours différentes : nous vivons maintenant dans une Europe unie et c’est l’occasion d’approfondir notre connaissance des valeurs chrétiennes dans ce monde sécularisé qui devient – comme certains le soutiennent, post-chrétien. Nous, en Pologne, nous avons une tradition profondément chrétienne et bien fondée sur les valeurs de l’Evangile et c’est ce que nous voulons dire au saint-Père ».

« Il y a vingt cinq ans, évidemment, la situation était complètement différente. Les travailleurs ont pourtant toujours les mêmes problèmes : trouver un travail, et le chômage. Nous sommes dans une période de transformation et c’est ainsi que les emplois sont maintenant aux mains d’employeurs privés. On cherche la bonne volonté des entrepreneurs, on espère toujours avoir de nouveaux emplois qui permettent de résoudre le problème du chômage. Ce problème est toujours fondamental et pas seulement à Gdansk, mais dans toute la Pologne. Il y a des régions où le taux de chômage atteint les 30% : c’est vraiment une situation terrible ».

Pour ce qui est du rôle du pape dans ce contexte, Mgr Goclowski confiait : « Je crois que sans les visites que le Saint-Père a faites en Pologne, sans son enseignement dans le domaine social, il serait certainement plus difficile de trouver les justes chemins pour résoudre ces problèmes sociaux. Je pense que l’influence du Saint-Père est énorme dans la vie de la Pologne ».

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ZENIT Staff

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